Un monde tourmenté par les divins. Un monde où les forces du bien et du mal s'entrechoquent ne laissant aucun réel vainqueur. Un monde où le chaos et l'espoir coexistent afin de ne former qu'un équilibre si fragile et éphémère. Alors que les terres magiques du Sekai ne font que se remettre des dégâts causés par une terrible et meurtrière guerre opposant les races mortelles aux entités divines, l'incertitude continue de vagabonder dans l'atmosphère. Les nations et grandes puissances se préparent à l'inévitable. Les ténèbres rôdent. Elles arrivent. Les conflits et les divergences d'opinion entre les différents peuple du Sekai éclatent. Puis, au cœur de tout ce contexte disparate, il y a vous, le Héros de l'histoire, l'Élu. Entre vos mains, vous détenez une part de la destinée de ce monde si singulier. Choisirez-vous d'être un sauveur ou un destructeur ? Le bouclier ou l'épée ? Saisissez-vous de vos sortilèges et de vos armes, car cette aventure rocambolesque est la vôtre !
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Livraison rapide || Sacha
Ysia Laydon
Dangshuan
Dangshuan
Ysia Laydon
Livraison rapide || Sacha  Sans_t10
CITATION : “La culpabilité et le péché ne sont que peurs du passé.”
De Stanislaw Jerzy Lec
2020-11-19, 19:11


-- An 4, printemps --

Livraison rapide

Livraison rapide || Sacha  Rp_sac10

Cela fait un moment déjà que j’ai terminé mon service, avec le flux habituel des arrivées, ce n’est pas les patients qui manquent. Je dois bien admettre que je ne sais plus vraiment depuis combien de temps je n’ai pas dormi. Les gardes sont longues, souvent trop pour être raisonnable. Observant à travers les vitres de l’hôpital, j’ai fini par rejoindre le vestiaire, abandonnant mes vêtements de travail pour retrouver le confort de mes habits de ville. Enfin confort, si on part du principe que se couvrir peut-être confortable, j’ai toujours eu une large préférence pour les écailles recouvrant ma peau, ou la sensation de l’eau sur cette dernière sans que rien ne se glisse au travers ce contact. J’ai senti mes lèvres s’entrouvrirent pour laisser un soupir m’échapper, sans que je n’en comprenne réellement le motif, la fatigue sans doute, surtout quand j’imagine encore le trajet pour rentrer chez moi, à Light. Peut-être devrais-je définitivement songer à habiter ici. Aussi vite pensé, aussi vite écarté des projets à venir. Passant la robe, puis mes bottes et mes vestes, je finis par remonter ma chevelure rousse pour la nouer dans une queue de cheval haute. C’est l’ouverture de la porte du vestiaire qui me fait froncer les sourcils.

La silhouette qui se dessine est parfaitement reconnaissable, c’est une soignante qui est bien trop bavarde pour moi. Elle semble avoir terminé son service, bien que sa garde fut plus courte que la mienne. Réajustant ma veste, je ne lui offre qu’un bref signe de tête en guise de bonjour, prête à disparaitre, à m’enfuir pour éviter toute forme de conversation qui s’éternise. Je n’aspire qu’à une chose dormir.

- «  Ysia » trop tard, j’ai relevé les yeux de cette manière désespéré, cela ne l’a pas empêché de poursuivre «   Je me demandais, on m’a dit que tu passais en ville avant de rentrer chez toi, tu pourrais déposer un paquet pour moi, dans une boutique » je rêve.. « ce n’est vraiment pas loin, c’est un apothicaire ‘Sacha Aimme’ »
- « Drôle de nom pour une boutique d’apothicaire » fis-je en ouvrant davantage la porte prête à partir
- « Ce n’est qu’un nom… Alors tu veux bien ?! »
- « Tu m’en dois une, Amélise, ne l’oublie pas. »

Dans le fond, je savais déjà que je n’avais pas le choix, glissant mon sac sur mon dos j’aurais réellement aspiré à passer le seuil de la porte en la laissant là, derrière moi, m’observant m’éloigner avec son paquet entre les mains. J’ai ouvert mes doigts pour récupérer l’ensemble avant de m’éloigner sans demander davantage d’explication, mentalement, je tâchais de me répéter le nom de l’endroit sans savoir ni où il se trouvait, ni vraiment comment m’y rendre. Vadrouiller dans la ville, je ne le faisais pas si souvent, je tâchais de me concentrer sur mes temps de garde à l’hôpital puis sur mon trajet pour rentrer, basiquement cela s’arrêtait là. Je fréquentais bien sûr les quelques débits de boissons du coin, après une rude journée il n’y a que ça qui peut m’apporter un réel réconfort. Laissant enfin le bâtiment derrière moi, je me surprenais à sentir un sourire prendre possession de mes lèvres. Une fine pluie dégringolait du ciel, rafraichissant légèrement la température extérieure, le vent semblait lui aussi de la partie et si la plupart n’aimaient pas ce genre de météo, personnellement j’adorais ça. Par réflexe, j’avais glissé le paquet dans mon sac, afin d’éviter de l’abimer. Je n’étais pas curieuse de nature, aussi son contenu aussi fragile ou important soit-il ne m’importait pas vraiment. Détachant finalement ma crinière de feu, afin de laisser les gouttelettes du ciel l’imbiber cette dernière. M’appliquant à ne pas me perdre dans la ville, ou au contraire à le faire pour savourer cette fine pluie qui commence à s’intensifier. Je me surprends à traverser plusieurs fois les mêmes rues, à laisser mes prunelles vagabonder sur des silhouettes parfaitement identifiables et trahissant leur race. C’est ce que j’apprécie ici, il me semble : cette diversité. Les humains sont majoritaires, cela ne fait aucun doute, pourtant on croise régulièrement des oreilles elfiques, ou d’autres spécificités qui me tirent toujours un sourire. Je me demande d’ailleurs à qui elle appartient cette boutique…

Ce n’est qu’après une bonne heure de perdition que mon regard s’accroche à une pancarte indiquant le nom du fameux lieu. Poussant la porte, j’ignore si le son d’une clochette a retenti réellement, mais je me suis surprise à l’imaginer. Moi aussi fut un temps j’envisageais d’avoir mon propre cabinet à Light. Un jour peut-être, un jour oui.

- « Bonjour » fis-je en accompagnement la fermeture de la porte du bout des doigts

Mes premiers pas sont lents, maîtrisés du moins jusqu’à ce que je m’immobilise au centre de la boutique, laissant courir mes yeux gris sur l’intérieur du lieu, détaillant le moindre objet, la moindre plante. Je crois que je me suis surprise à reconnaître une plante aquatique dans un récipient en verre, penchant la tête sur le côté, j’ai rapidement secoué le visage de gauche à droite afin de me convaincre de terminer cette tâche le plus rapidement possible.

- « Mh… J’ai un paquet à déposer pour… le gérant, je crois » merde… je viens de réaliser que je n’ai même pas demandé le nom du propriétaire.. « Ou la d’ailleurs. Sacha Aimme, je suppose, mh ? »

Je viens déposer mon sac sur le comptoir, l’ouvrant du bout des doigts pour en ressortir le fameux paquet. Il n’est pas très grand, la forme d’une boite, néanmoins il me parait suremballé. Peut-être quelque chose de fragile, je l’extirpe et le dépose juste à côté de mes affaires, refermant l’ensemble pour le glisser de nouveau sur mon dos.

- « C’est de la part d’Amélise, de l’hôpital » je préfère parier sur le fait qu’il sait au moins avec qui il fait affaire « Elle n’est pas si simple à trouver votre boutique » ajoutais-je en tâchant de me convaincre que ce n’est pas du tout parce que je n’ai pas le sens de l’orientation. C’est bon pour vous ? » je m’apprête à me détourner, mais je ne peux m’empêcher d’ajouter « La plante aquatique là, y a un peu trop d’eau pour elle si vous voulez la conserver un maximum de temps. » je sens mon épaule rouler dans cette habitude que je ne parviens plus réellement à maîtriser.

Si besoin :
Ysia s'exprime en #cc6666

Sacha Aimme
Dangshuan
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Sacha Aimme
Livraison rapide || Sacha  Sans_t10
CITATION : Seul celui qui n'essaye pas ne se trompe jamais.
2020-11-20, 08:34
La sonnette de la porte de la pharmacie retentit joyeusement, avec elle la promesse d'un nouveau client. Sacha était derrière le comptoir en train de classer des herbes. Il s'interrompit (le client d'abord) et dit:

« Bien le bonjour à vous. »
« Sauf votre respect, vous sentez bon le parfum de la mer... Seriez-vous une sirène ?!... Intéressant... Je me présente je suis Sacha Aimme, ceci est ma boutique, mon temple...»
Son sixième sens.
Et surtout ses études. Il lui expliqua:

« J'ai un diplôme en créatures magiques et en herboristerie, voilà pourquoi j'arrive à remarquer certaines choses, plus mon petit doigt m'a dit... »

La jeune femme semblait fascinée par la pharmacie, c'est vrai qu'il avait fallu beaucoup de travail pour la mise en rayon, mettre en avant les meilleurs produits, les plus vendus. Certains mélanges étaient tellement hauts, que Sacha avait besoin d'un tabouret. Non, le local n'était pas assez grand. Alors on entassait. Il y avait également beaucoup de choses dans l'arrière boutique, des potions qui ne fonctionnaient pas ou qui étaient en cours de fabrication.

« Si vous voulez j'ai une crème qui fait pousser les écailles pendant quelques heures... Ainsi vous pourriez avoir les jambes écaillées, et non la queue, l'utilité est discutable mais j'ai déjà vendu ça à une sirène... Elles aiment leurs écailles... Enfin je veux dire, vous aimez vos écailles.»

« Vous avez un paquet pour moi ?»

Il prit le paquet et l'ouvrit, son contenu le fit sourire, comme un enfant qui déballe son cadeau.

« La morphine... C'est le personnel soignant qui me l'apporte. Une drogue puissante aux effets récréatifs, mais surtout, une planche de salut pour ceux qui souffrent trop...»

« Tenez. Voici une pièce d'or pour Amélise, et vous euh... Je vous fais cadeau d'une potion pousse-écailles ? Ou vous préférez une pièce d'or pour la course ?»

« Si vous voulez j'ai même une drogue qui rend intelligent. On a tout ici. Le « temple » n'a pas fermé une seule fois en deux ans. J'adore mon métier. Comment vous appelez-vous ?»

Elle l'informa que sa boutique n'était pas facile à trouver.

« Oui... Mais vous l'avez trouvée ! Après je fonctionne toujours avec mes habitués, il y a 2 ou 3 personnes qui font la moitié de ma recette. Des piliers. De temps en temps je vois émerger une inconnue, comme vous aujourd'hui.»

La sirène lui indiqua qu'il y avait trop d'eau dans cette plante.

« Ah oui... Ça, c'est encore un coup du stagiaire... »

Sacha prit un tabouret, attrapa le bocal avec la plate aquatique et enleva un tiers de l'eau, qu'il mit dans un tonneau, puis il revint à la sirène, satisfait.

« Attendez ne partez pas ! J'ai fais une thèse sur les créatures magiques et j'aimerais bien confronter nos points de vues. A quelle fréquence chassez vous l'humain ? Est-ce que ça vous fait mal de vous transformer ? Que savez vous sur Aquaria ?Vous en êtes vous déjà approchée? Votre espèce est rare... Connaissez vous beaucoup de vos pairs?»

Sacha porta la main au dessus de son œil et essuya sa transpiration.

« Désolé hein, je suis un moulin à questions. »
(Désolé « hein » = Pas désolé).
Ysia Laydon
Dangshuan
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Ysia Laydon
Livraison rapide || Sacha  Sans_t10
CITATION : “La culpabilité et le péché ne sont que peurs du passé.”
De Stanislaw Jerzy Lec
2020-11-20, 12:01


En tant que Sirène, je ne pensais pas être en mesure de me noyer un jour, loin de là. Pourtant à cet instant précis, alors que mon regard croise celui qui semble être le dirigeant et qui vient de se lancer dans un flot d’impressionnant, je ne peux que penser que ce flot-là, je ne souhaite nullement le parcourir.  Immobile, je sens mes prunelles vagabonder sur sa silhouette, s’arrêter sur les traits de son visage avant de se détacher pour revenir sur l’exploration du lieu. Je l’écoute sans l’écouter, du moins, c’est ce que j’aimerais réellement jusqu’à ce qu’il nomme ma condition en se basant uniquement sur un élément : l’odeur de la mer que je semble dégager. Ma tête s’est légèrement penchée sur le côté, mes sourcils se sont froncé un infime instant et mes lèvres se sont pincées, alors qu’inévitablement j’ai basculé vers une posture purement défensive : les bras croisés sous ma poitrine et le buste légèrement en retrait.

- «   Je ne suis pas… » débutais-je sans terminer, sans doute interrompu par l’élan de celui qui me fait ressentir un frisson désagréable remontant le long de mon dos « L’odeur de la mer hein ? » questionnais-je en ne pouvant m’empêcher de laisser mon nez m’auto humer comme pour vérifier cette loufoque sensation.

Je sors de l’hôpital, où j’ai enchainé de très longues heures de services, autant dire que l’unique odeur salée que je peux avoir actuellement, c’est l’odeur de ma transpiration… Et je doute largement sur la capacité d’un humain, aussi intelligent soit-il d’être en mesure de sentir cela à une distance aussi convenable qu’il y a actuellement entre nous. Naturellement, c’est un soupir qui vient fuir mes lèvres, un soufflement bruyant qui n’a pour but que de le mettre en garde vis-à-vis de mon degré de patience. Un apothicaire en principe, j’imaginais ça un peu plus intelligent, ou en tout cas moins… moins…. Je sens un de mes sourcils se relever et ma bouche s’entrouvrir alors qu’il évoque être un étudiant en créature magique. Rien que ça. À cet instant précis, je n’ai qu’une seule et unique chose en tête : déguerpir d’ici et maudire Amélise de m’avoir embarquée dans cette histoire de livraison soi-disant rapide. Je pensais que le pire était passé… grand mal me pris d’avoir sous-estimé la capacité de ce gérant à s’enfoncer davantage.

Je me suis sentie glisser lentement vers l’impatience alors que j’ai déposé mon sac sur le comptoir pour l’ouvrir afin d’en extirper le paquet et de ce fait rapidement clôturé cette rencontre. Si la curiosité m’a bien affecté un infime instant, alors qu’il évoquait avoir déjà rencontrée une sirène -ce qui à mes yeux le rendait soudainement plus intéressant-, je ne pus m’empêcher de retenir un petit rire de s’échapper de mes lèvres. Soit il était atrocement naïf, soit terriblement idiot… soit cette sirène n’était nullement comme moi, ce qui pourrait me laisser entendre que dans ma propre espèce déjà plutôt rare il y avait des différences notables et ça… ça m’intéressait soudainement un peu plus.

- «  Excusez-moi mon interrogation sans doute dénuée de sens pour votre propre réflexion, mais ôtez-moi d’un doute… » je fis un léger silence, comme pour lui le laisser le temps de s’imprégner de ma remarquer «  Une sirène n’a pas par défaut des écailles ? De ce fait, pourquoi voudrait-elle une potion qui lui permettrait d’en voir pousser sur son corps alors que c’est ce qui -excusez-moi encore de la réflexion sans doute stupide- ce qui doit la caractériser naturellement, mh ? »

Là encore, j’ai cru sentir mes yeux s’écarquiller, alors que continuant dans ce débit de parole aussi indomptable que semble-t-il canalisable, il évoquait la morphine. Prenant une infime respiration, je ne préférais pas revenir sur la question, ni même découvrir quel genre de petit réseau avait mis en place Amélise, cela ne me regardait nullement et je n’avais aucunement envie de m’y emmêler. Ouvrant la paume de ma main, laissant sans doute en effet, entrapercevoir les fameuses écailles qui restaient à certains endroits de mon corps -comme au niveau de mes poignets, de mes coudes, mes genoux, mes chevilles-, je refermais mes doigts sur la fameuse pièce d’or que je rangeais dans mon sac. Si Amélise pensait un jour en voir la couleur, elle avait intérêt à s’armer de patience, une seule pièce ne me suffirait pas à lui pardonner de m’avoir jeté dans ce traquenard d’enquêter de bête soi-disant magique. Avais-je l’air un seul instant d’une bête ?

- « Vous devriez commencer par l’essayer sur vous… votre drogue qui rend intelligent là » fis-je en retenant un roulement des yeux notable avant de décider de prendre sur moi « Je suis médecin, je connais donc les effets de vos substances, bien que j’admets que cette fameuse potion qui rend… peu importe, je dois bien admettre être plus une adepte des méthodes basiques qu’excentriques. » j’hésite un instant, un long instant avant de finalement me résoudre « Ysia… Ysia Laydon »

Silence, long silence, du moins de mon côté alors que je ne peux m’empêcher de refermer mon sac, prête à m’exfiltrer de ce lieu que je trouve maudis par sa simple existence. Une potion qui fait pousser les écailles, une autre qui rend intelligent… La prochaine qu’il va me citer ça sera quoi ? Je ne préfère même pas laisser mes pensées vagabonder sur cette interrogation, il ne m’en laisse de toute façon pas le temps, alors qu’il précise que l’erreur de l’eau provient du stagiaire. Il a bon dos le stagiaire. Glissant un sourire que je veux compatissant sur mes lèvres, mais qui doit plus se traduire par un sourire de circonstance sans grande émotion, je sens, une fois n’est pas coutume mon regard s’écarquiller vis-à-vis de la salve de questions toutes plus ridicules les unes des autres qu’il vient de formuler. M’approchant d’un pas que je me surpris à être un peu plus vif jusqu’au comptoir, je ne pus que lui lancer ce regard plus froid que je ne l’aurais sans doute réellement voulu.

- «   Sacha, c’est ça ? » fis-je en laissant mes doigts tapoter le bois qui nous séparait « Est-ce que vous êtes toujours aussi bavard avec les inconnus ? On ne vous à pas enseigné les fondamentaux, comme rester vigilant, par exemple, au hasard hein, mh. » je viens effleurer mon menton du bout des doigts, dans un semblant de réflexion, alors que la fatigue sans le moindre doute me fait prendre une décision ridicule «  Cependant, vous avez touché ma curiosité et si je rêve de dormir à cet instant précis, suis-je bien curieuse de… comment dites-vous… confronter nos points de vus »

Un silence encore. Bref, alors que je m’appuie sur le comptoir, le détaillant.

- «  Alors, dites-moi, combien suis-je sensée manger d’humain par jour ? » l’interrogeais-je « Faites attention à votre réponse, parce que justement, il me semble que j’ai un peu faim… » j'avais penché légèrement la tête en arrière «  Quant à la transformation brbrbr, c’est terriblement douloureux et épuisant» fis-je de cette manière un brin théâtral «  C’est pour ça que je mange beaucoup d’êtres vivants, n’est-ce pas ? Mais, vous m’avez parlé d’une sirène il y a peu non, n’avez-vous pas pu l’interroger ? Vivait-elle aussi ici ? Dans notre région ? Rassurez moi… vous n’aviez pas pris une quelconque potion avant de la voir, mh ? »

Sacha Aimme
Dangshuan
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Sacha Aimme
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CITATION : Seul celui qui n'essaye pas ne se trompe jamais.
2020-11-20, 12:50
« C'est une potion pour avoir des écailles sous forme humaine.» Assena il. « Si vous vous transformez, vous avez des écailles, si vous êtes humaine, grâce à ça, vous avez aussi des écailles. Comme un lézard.»

« Vous me trouvez stupide ? Qu'est ce qui me vaut cette remarque ? Je pourrais très bien en prendre ! J'en prend parfois, d'ailleurs. Ça s'appelle le Nooptet.»

Elle dit se nommer Ysia Laydon, et elle le trouvait l'homme le plus stupide du Sekai.

« Toutefois il est vrai que j'ai eu le verbe facile à une inconnue. Peut-être êtes vous juste de ces personnes qui supportent peu ceux et celles qui parlent trop. Mais ne m'insultez pas sur mon intelligence, Ysia Laydon. »

C'est fou comme les gens à la nature silencieuse rejetaient ceux qui parlaient beaucoup.

« Non franchement, qu'est ce qui me vaut ce blâme ? C'est parce que je me suis mal exprimé sur la potion écailles ?»

Elle lui parla de rester vigilant.

« Si je crève, je crève, ce ne sont pas des ronds de jambes et des politesses qui vont me sauver. Je n'ai aucun problème avec mes clients, mais vous, vous êtes sarcastique et condescendante. peu courtoise et moqueuse.»
S'exprima il.

« Justement je n'ai jamais vraiment compris le système d'alimentation de la sirène, certaines mangent tout les jours, d'autres toutes les semaines... »
Elle se moquait encore de lui, l'accusant d'être un drogué à mots couverts.

« Je lui ai posé quelques questions en effet...pourquoi ? »
« Franchement je ne sais pas ce que je vous ai fait ou pourquoi vous ne pensiez qu'à vous enfuir, ni quelles cheminements de pensées vous on amenée à penser que j'étais peu intelligent, mais je ne veux pas vous forcer la main, au revoir, et voici dix pièces d'or pour me faire pardonner d'avoir été insupportable. Bon vent.»
Ysia Laydon
Dangshuan
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Ysia Laydon
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CITATION : “La culpabilité et le péché ne sont que peurs du passé.”
De Stanislaw Jerzy Lec
2020-11-20, 21:15


Comme un lézard. J’ai senti mes lèvres se pincer avec plus de force que les fois précédentes, lui qui était censé étudier les créatures magiques, était-il réellement en train de comparer une sirène à un lézard ? Je l’ai dévisagé de cette manière significative, presque pleine de désinvolture. Replaçant convenablement mon sac dans mon dos, réajustant sa taille pour qu’il ne tombe pas trop, j’étais définitivement sur le départ. Creusant davantage sa propre relation conflictuelle avec ma propre personne, je l’avisais s’enfoncer. Je me surprenais à sourire alors qu’il évoquait prendre lui-même les remèdes miracles qu’il préparait. Cela ne me surprenait aucunement, j’étais même prête à diagnostiquer une dépendance sans aucune information supplémentaire. Étais-je trop dur avec lui ? Sans doute, en même temps fallait-il bien admettre que pour un jeune humain de son âge, il était bien plus que maladroit, pour ne pas dire, particulièrement envahissant. Il me parle du nom de sa potion, sans doute avec l’illusion de penser que cela peut m’intéresser ne serait-ce qu’un instant, ai-je la tête d’une tricheuse ? Mes connaissances, mon savoir, je ne le dois qu’à moi-même. Néanmoins, je semble avoir frappé un peu trop fort, ou bien est-ce lui qui est un peu trop susceptible ou un trop affecté par cette notion d’intelligence. Roulant simplement des épaules je me contente de pivoter légèrement vers la sortie, ce qu’il pense de moi ne me concerne pas, ce qu’il traduit de mes paroles non plus. Je n’étais là que pour une simple livraison après tout.

- « Merci » fis-je simplement en pinçant mes lèvres « C’est les plus beaux compliments qu’on est eu l’occasion de me faire ! » ajoutais-je une étincelle de malice au fond des yeux « Garde donc ton or, après tout ce n’est pas comme si vous parveniez à fidéliser vos potentiels nouveaux clients »

Un silence qui s’éternise alors que je le dévisage, tâche de mettre de côté cette histoire d’autre sirène qui me parait tout aussi mensonger que toute l’apparence de ce parfait inconnu. Pourtant l’idée même de tourner le dos, définitivement à une possibilité d’enfin rencontrer un membre de mon espèce est complexe à mettre en place. Je déglutis, plusieurs reprises, continue de le dévisager en faisant mine de réajuster ce sac. La fatigue commence lentement à engourdir mes membres et cette idée fixe de départ ne peut que s’imposer davantage dans mon esprit. Ne pouvant néanmoins le laisser garder cette idée stupide de la sirène dévoreuse quotidienne d’homme… Je prends une respiration, laisse mes doigts triturer le bas de ma tenue, je secoue la tête de droite à gauche et me lance dans cette incertitude étrange.

- « Juste pour information, pour votre culture personnelle et non de chercheur ou je ne sais quoi » je me mordille la lèvre inférieure, glisse une main derrière mon cou que je masse légère « Ca ne mange pas nécessairement des êtres vivants, ou des humains… Et au même titre que certains de votre espèce  peuvent manger davantage que d’autres » je secoue la tête ayant du mal à réaliser que je concède quelques informations à ce type de personne « Et pour votre gouverne, vous devriez être en mesure de supplier pour votre vie, c’est ce que chacun possède de plus précieux… Si vous êtes prêts à la sacrifier par simple égo… Tss c’est ridicule. »

Je laisse un soupir fuir mes lèvres, alors que je replace stratégiquement la moindre parcelle de tissu couvrant le haut de mes cuisses, je me détourne avec lenteur, laissant ce bref signe de la main se faire tout en secouant la tête.

- «  Vous êtes un bipède étrange, Sacha Aimme. » soufflais-je « Pas très agréable, un peu trop bavard à mon goût et bien trop entreprenant dans vos questions » concluais-je avant de lever un doigt comme pour lui souligner que je n’avais pas fini « mais vous devriez cesser de prendre la mouche aussi facilement, vous ne m’avez pas l’air d’un redoutable combattant, imaginez un peu si j’avais été la fameuse sirène de vos pensées ? Vous auriez sans doute fini… mh » je roule les épaules « Qui sait ! Bonne continuation »

Un fin sourire au coin des lèvres et j’effectue mes premiers pas vers la sortie, la porte s’entrouvre, la cloche se fait entendre pour annoncer un départ qui s’annonce immédiat, mais quelque chose me retient encore. Ce doute persistant vis-à-vis de son mensonge… Je tâche de me convaincre de cet état de fait, mais un murmure continue de se prolonger dans mon esprit « et si il avait réellement déjà rencontré une Sirène » ?

- «  Dites-moi, Sacha Aimme » plus je le formulais, plus ce nom me semblait avoir une sonorité étrange « Avez-vous déjà réellement rencontré une sirène qui souhaitait avoir des écailles sur la totalité de sa forme ‘humaine’ ou n’était-ce qu’un moyen d’attirer mon attention ou d’inspirer une confiance que vous ne dégagez nullement ? »

J’avais attendu, les doigts toujours sur le côté de la porte, le pas hésitant prêt à franchir la limite de la boutique d’apothicaire. Je savais, j’avais parfaitement conscience que tout ça n’avait aucun sens, que viendrait faire une sirène dans ce type de boutique, pourquoi vouloir faire apparaitre pleinement nos écailles alors que tout notre passé pousse à la méfiance ? Grimaçant un infime instant, je ne pouvais m’empêcher d’ajouter :

- « Je transmettrais vos salutations à Amélise, évitez néanmoins de fournir l’élément dans le paquet à n’importe qui, on peut rapidement arriver à une dépendance. » un nouveau geste de la main « Une dernière chose, je pourrais très bien être une poissonnière et avoir l’odeur de la mer, évitez donc de tirer des conclusions trop hâtivement mh… Sinon, on aura forcément quelque doute sur… au minimum, votre sens de la déduction. »

Cette fois-ci j’inclinais avec lenteur la tête pour disparaitre. La rencontre était brève et je n’étais clairement pas certaine de ne pas le voir me courir derrière pour en savoir plus sur cette fameuse alimentation. Je n’avais pas pris son argent ni pris pour acquis les paroles de cet homme qui à mes yeux était bien étrange. La porte venait de se refermer derrière moi et je m’immobilisais un instant, il continuait à pleuvoir, ce qui avait le don de réduire cette humeur maussade qui avait semblé m’envahir. Ne me restait-il plus qu’à rentrer pour enfin avoir la joie de dormir un peu, ou tout du moins, de reposer mes yeux.

Sacha Aimme
Dangshuan
Dangshuan
Sacha Aimme
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CITATION : Seul celui qui n'essaye pas ne se trompe jamais.
2020-11-21, 15:47
Sacha savait que tout ce qu'elle dirait ne serait jamais aussi violent que ce qu'elle pensait. La sirène avait une certaine éducation, ne montrait ses émotions que lorsqu'il le fallait. Une bonne maîtrise de soi, il faut dire.

« Hein ? Un compliment ? Je vous ai fais un compliment ? Désolé je suis perdu... »
« Je te donne mon or parce que j'ai été trop inquisiteur, je m'en rend compte maintenant. Je t'ai brusqué. Je m'en veux. Accepte cet argent ? »
Il était temporairement passé au tutoiement sans même s'en rendre compte.

Sacha n'avait même pas pensé à « fidéliser le client », il détenait une très bonne pharmacie et les clients ne manquaient pas, il n'avait pas besoin forcément de nouveaux acheteurs pour faire tourner son business, c'était plus de la politesse, comme il l'avait indiqué.

« Mais oui ma foi c'est particulièrement intéressant ! Des sirènes végétariennes?! Ou j'ai mal compris ?... Du moins qui s'abstiennent de manger la viande d'humain. Je croyais que votre métabolisme ne pouvait pas se passer de viande. »

« Je veux dire, de façon anatomique, je m'y connais un peu. Bon ce n'est personne en particulier qui l'a tuée, ou elle était sûrement déjà morte, mais en études de créatures magiques, j'ai été amené à disséquer une sirène... Ce qu'il me manquerait ce serait la vivisection, pour en apprendre plus, mais personne n'autoriserait une telle chose. »
« Je n'ai pas... Je n'ai jamais été dans une situation où j’eus besoin de supplier pour ma vie... Alors je ne sais pas... Et vous ?! »

« Oui j'ai vu une sirène du nom de Roxy, il y a 6 mois, elle me disait que ses écailles lui manquaient, qu'elle n'aimait pas sa peau humaine. Elle est venue plusieurs fois alors j'ai inventé spécialement la potion pour elle. Je crois qu'elle est partie de Liberty à présent. J'ignore où elle se trouve. Mais vous ne pouvez pas me lâcher une info sur Aquaria ? Je vous paierais... »
« Oh vous savez... C'est pour mélanger à d'autres trucs, en tant qu'Apothicaire je connais les bonnes interactions. Je garde un peu de morphine pure notamment pour les soins palliatifs... »

« Et si les drogués du bled veulent en acheter, pourquoi pas ? Ils paient bien... Leur commerce est juteux, je crois qu'ils revendent mon produit plus cher. Mais il n'y a pas que la morphine, il y ale Nooptet dont nous parlions tout à l'heure, les champignons hallucinogènes etc... Ici on est dans un pays relativement libre, on peut vendre presque tout ce qu'on veut. »

« Ahah ma « conclusion hâtive ». Avez vous remarquée que j'étais à moitié démon ? »
Ça, c'était du bluff. Mais est-ce que ça allait passer ?! Au bout d'un moment Sacha n'avait plus prise sur la réalité à son avantage, d'où son mensonge.

Sur ce, Ysia déguerpit.
Ysia Laydon
Dangshuan
Dangshuan
Ysia Laydon
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CITATION : “La culpabilité et le péché ne sont que peurs du passé.”
De Stanislaw Jerzy Lec
2020-11-21, 18:10


Je n’étais donc pas partie immédiatement préférant réajuster quelques menus détails avant de m’éclipser et de disparaitre de cet endroit qui m’octroyait quelques frissons désagréables. Le responsable ne me semblait… pas très… Enfin, soit très maladroit, soit dénué de toute forme de réflexion. Je m’étais adoucie l’espace d’un infime instant, alors qu’il réalisait avoir été sans doute un peu trop présent, un peu trop brusque dans sa déduction puis dans sa panoplie de question digne d’un interrogatoire de milice.  Avais-je espéré, cru peut-être sans doute aussi à une amélioration de la situation avant de rapidement revenir dans la réalité de l’instant. Une grimace d’abord, alors que pour un chercheur il me semblait avoir des informations bien erronées sur les sirènes. Étions-nous obligés de manger des êtres humains ? Je n’avais jamais entendu cet état de fait. Peut-être était-ce une autre forme de sirène, différente de la mienne. Je n’étais moi-même pas une très grande connaisseuse des différentes sous-espèces, sans doute parce que hormis ma mère, je n’avais jamais rencontré la moindre autre personne de ma race, masculine ou féminine. Gonflant un instant les joues, pour laisser un soupir s’échapper de ma bouche, je n’avais pu que secouer la tête de droite à gauche, incapable de laisser cette supposition perdurer.

- «  Entre la salade et manger des Hommes il y a quand même une panoplie d’autres possibilités, non ? La mer, l’eau, c’est un univers vaste avec énormément de ressources… » fis-je les sourcils toujours légèrement froncer « Il me semble bien que vous, bipède, ou humain, vous avez une alimentation particulièrement variée, pourquoi en serait-il différent pour nous ? »  roulant simplement des épaules, je préférais passer à autre chose, ce n’était nullement moi, qui pourrais lui offrir une vraie connaissance sur ma race, pour faire une étude, fallait-il au minimum une bonne centaine de sujets.

La suite, elle me fit plus que grimacer, j’ai senti mes yeux s’arrondir, ma gorge se sécher et mon dos se crisper. J’eus quelque peu de difficultés à entendre et accepter que cet idiot était réellement sur le point… Non, il m’annonçait, dans le plus grand des calmes avoir déjà disséqué une personne de mon espèce. Cette fois, le regret de ne pas avoir une mer à proximité pour le noyer me retourna quelque peu le bas ventre. Je ne pouvais ni entendre ni supporter… Me pensait-il dénuée de toute forme d’intelligence, faisait-il ça avec les autres espèces ? Allait-il dire à un elfe, une fée, ou même un humain que durant ses études il avait… Non. Mes lèvres se pincèrent davantage, alors que sous la nervosité je sentais parfaitement bien mes écailles ressortir davantage le long de mes poignets, de mes genoux, de mes coudes. Comme si cette émotion de colère soudaine prenait le pas sur mon apparence de fortune, empruntée et absolument pas naturelle. Prenant une inspiration, puis une autre, je ne parvenais aucunement à conserver un soupçon de rancune. Si jusque-là, je restais particulièrement neutre vis-à-vis des maladresses, venait-il de basculer soudainement comme un ennemi de ma race.

- «  Quelque chose que me dit que si vous continuez ainsi cela ne devrait pas tarder à arriver… » soufflais-je dans une forme de grognement mal contrôlée. Une menace ? Aucunement. Une simple constatation, je n’étais pas si dangereuse, mais d’autres espèces pouvaient l’être et je regrettais de ne pas faire partie de ceux-là à cet instant précis « Avez-vous seulement conscience… » je m’arrêtais, inutile de débattre avec celui… « Pensez-vous votre race supérieure, pour en oublier les émotions des autres ?! »

Sans doute. Je faisais silence, laissant ce cœur ralentir alors qu’il tambourinait dans une colère sourde, résonnant dans mes oreilles et dans la totalité de mon être. Venait-il réellement de proposer d’ouvrir un être vivant encore simplement pour le plaisir de… mes mains s’étaient refermées sur elles-mêmes, dans un poing particulièrement rageur que je tentais de canaliser autant que possible. Mon métier m’apprenait à rester calme en toute circonstance, pourtant, cet homme en un infime instant venait de balayer l’ensemble d’un geste de la main. Pire, venait-il de donner raison à celle qui m’avait enseigné dès mon plus jeune à me méfier du genre humain, qui rappelons le avait détruit notre cité à l’aide des dieux. Et voilà qu’en plus voulait-il des informations sur notre fameuse citée, pourquoi faire ? Détruire le peu qu’il restait ? Capturer les habitants logeant encore là miraculeusement ? Le pire était néanmoins à venir alors qu’il évoquait revendre les produits au plus offrant, sans le moindre soupçon ou forme de raison… Cet homme était… Je n’avais même pas les mots. Glissant une main derrière ma nuque, frottant de cette manière nerveuse, alors que je tentais encore de me retirer cette idée pourtant libératrice de le noyer de l’esprit.

- « J’espère que vous n’espérez pas que je balaye de préjugé votre espèce en ce cas ? » fis-je simplement et brusquement sans comprendre où il voulait en venir avec cette histoire de démon « Non, je ne veux pas savoir, je suis convaincue que cela aggraverait l’image déjà peu flatteuse que j’ai de vous. » Prenant une inspiration « Quant à la citée sous-marine… j’ignore pourquoi vous souhaitez ne serait-ce qu’avoir la moindre information, mais au vu de vos propos précédents, je tiens quand même à vous signaler qu’il n’y a plus rien à piller là-bas ou à détruire, votre espèce là déjà fait suffisamment »

Mes dernières paroles furent crachées dans une tonalité et une aigreur que je ne me connaissais aucunement. Pourtant, cela me semblait évident que si nous avions été projetés durant cette fameuse année, il aurait fait partie des hommes venant tout détruire, attaquer, combattre mon propre peuple pour une histoire de taille. Détruire les espèces pour comprendre, tuer sans même se soucier du moindre sentiment, de la moindre douleur, tout ça au nom de quoi ? De l’apprentissage… Cela en était révoltant, tristement révoltant. Si j’avais hésité, si j’avais pu lui offrir avant tout ça un bénéfice du doute, cet homme venait de basculer définitivement dans les personnes à éviter soigneusement, au risque de me replonger dans mon enfance, là où j’aimais observer les marins se noyer en mer… Et par marin, devais-je sans doute et essentiellement penser à lui.

- « Vous pourriez être spectre, elfe, fée, vampire ou que sais-je… Cela n’aurait nullement impacté ma vision de vous à cet instant… Démon ou pas, vos paroles ne dénotent qu’une âme obscure, croyez-moi.  Je ne vous dis nullement à bientôt »

Et j’étais partie cette fois, définitivement, complètement, sans le moindre scrupule avec cette sensation désagréable remontant le long de mon ventre jusqu’à venir serrer ma gorge.

[C'est bon pour moi cette fois-ci, merci à toi pour ce premier RP]
Sacha Aimme
Dangshuan
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Sacha Aimme
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CITATION : Seul celui qui n'essaye pas ne se trompe jamais.
2020-11-21, 19:08
Sacha était froid et taciturne. Sans pitié, oui. Il était un scientifique, pas un infirmier, un clown ni un poète.

« Bah quoi ?! En septième année nous avons commencés par disséquer de l'humain, c'étaient les bases ! Ce n'est que beaucoup plus tard vers la douzième année qu'on est passés aux sirènes. Nous disséquions tout ce que nous pouvions pour apprendre, pour rendre le monde meilleur. Grâce à nos découvertes. Et quel est le prix à payer ? Seulement quelques cadavres, dont nous ne sommes même pas auteur de la mort. Récupérés à la morgue pour le progrès de la science.»

« Eyh, vous faites votre petite mijaurée, moi je n'ai pas pleuré lorsqu'il il a fallu qu'on dissèque ceux de mon espèce.»

« Et, je bluffais, je suis de sang pur humain. Une raison de plus de vous énerver.»

« Mais maintenant je retire mon offre de dix pièces d'or car je préfère dépenser plus intelligemment mon argent après tout.»

« Pour le reste, je ne suis pas responsable des crimes de mes congénères, pas plus que vous. Je n'ai, personnellement jamais encore pris une vie. Nous n’apprenons pas pas le meurtre en classe, mais la biologie, voilà toute la différence. Si vous êtes si choquée que ça, je peux vous donner l'adresse du bureau des plaintes de l'école de magie, je suis sûr qu'au bout de quelques semaines de traitement de dossier, vous parviendrez à faire sourire les académiciens.»

« Mon âme vous semble bien obscure, je ne suis nullement malveillant, je pense juste de façon froide, mesurée, je suis un genre de stratège. Je suis celui qui en tue un pour en sauver deux. Voilà qui je suis. Et vous, vous êtes une pleurnicheuse.»
« La vie n'est pas binaire. Il n'y a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants ! Seul les mauvais pensent ainsi... Moi je suis entièrement gris. Je peux être bon ou mauvais. Mais je ne suis nullement un meurtrier. Voilà pour votre gouverne, Isya.»
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