Un monde tourmenté par les divins. Un monde où les forces du bien et du mal s'entrechoquent ne laissant aucun réel vainqueur. Un monde où le chaos et l'espoir coexistent afin de ne former qu'un équilibre si fragile et éphémère. Alors que les terres magiques du Sekai ne font que se remettre des dégâts causés par une terrible et meurtrière guerre opposant les races mortelles aux entités divines, l'incertitude continue de vagabonder dans l'atmosphère. Les nations et grandes puissances se préparent à l'inévitable. Les ténèbres rôdent. Elles arrivent. Les conflits et les divergences d'opinion entre les différents peuple du Sekai éclatent. Puis, au cœur de tout ce contexte disparate, il y a vous, le Héros de l'histoire, l'Élu. Entre vos mains, vous détenez une part de la destinée de ce monde si singulier. Choisirez-vous d'être un sauveur ou un destructeur ? Le bouclier ou l'épée ? Saisissez-vous de vos sortilèges et de vos armes, car cette aventure rocambolesque est la vôtre !
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Rencontre musclée [Signe]
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2020-10-17, 18:51

Rencontre musclée

ft. Signe

J'espère pour toi que tu n'as rien à voir avec elle... Je n'hésiterai pas à te trancher la gorge.

Liberty. Finalement, je mettais de nouveau les pieds sur cette capitale. Avec ma récente implication, j’espérais pouvoir raisonner les divers marchands avec qui je m’étais entretenu, mais nul d’entre eux n’avaient voulu me répondre franchement. Ou alors, sans doute n’avaient-ils réellement aucune information à me proposer. Dans tous les cas, mon enquête n’avançait pas.

De légères perles translucides papillonnaient des cieux à la terre. Leur vivacité s’intensifiait à chacun de mes pas. Les gouttes cristallines absorbaient une partie des rayons lunaires avant de s’abattre sur le sol et de se disperser. La trombe se faisait lourde et ralentissait mes mouvements alors que je ma hâtais vers un abri.

Ma course me mena vers une bâtisse des plus reconnaissables. Par le passé, si le temps m’était accordé, j’aurais sans aucun doute tenté d’approfondir mes connaissances en intégrant une formation d’une journée à l’intérieur de cette académie magique réputée. Si j’avais foi en mes compétences martiales, j’avais bel et bien une médiocre relation avec ce qui se rapportait aux pouvoirs divins, ou même à la magie en général.

Qu’importe. L’heure ne me permettait guère d’accorder autant d’attention. Ceci dit, j’avais besoin d’un peu de repos. Bien que j’avais ce mauvais pressentiment qui me suivait depuis quelques nuits, je commençais à fatiguer autant moralement que physiquement de mes courses vers le passé. Surtout les dernières démarches que j’avais pu entreprendre. Tout ça… Tout ça pour rien. Je pensais avoir un peu plus de réussite, mais au final je n’avais même pas eu vent de la moindre donnée un minimum utile. M’enfin, tout n’était pas empli d’échecs, j’avais pu réclamer et recevoir certains gains. Bien qu’ils ne m’étaient pas profitables dans ma quête, je pouvais toujours m’en servir autrement.

Bref. Suite à ces pensées, je venais à me diriger vers une auberge. Cela m’impressionnait toujours de voir toutes les ethnies et toutes les races en une seule ville, mais j’imagine que le principe de liberté qui collait à la nation devait être respectée aussi en sa capitale. Si j’avais réussi à m’échapper, sans doute aurais-je cherché refuge par ici en premier temps…

Ha. Il y avait aussi tout genre de personnages suspects de crimes par là. Quelle genre d’individu s’enroulait dans une cape pour passer inaperçu… A moins qu’il ne soit faible à l’eau. Je n’avais pas connaissance de toutes les races existantes en ce monde, et sans doute y trouvait-on ce genre d’entité en sucre.

Quoi qu’il en soit, je pouvais profiter de… Attends.

C’est pas possible.

Impossible…

Mon regard se dirigea brusquement vers la personne accompagnant le voleur néophyte, tandis que mes jambes commencèrent à suivre ce mouvement. Où ? Où était-elle ? Me précipitant afin de pouvoir rattraper les ombres de mes cibles, j’omettais mes faiblesses et fatigues temporaires afin de retracer leurs pas. Trouvé…

Je pris alors le temps de fixer mon objectif tout en les suivant discrètement. Je n’étais pas certain de moi, peut-être n’était-ce qu’une coïncidence… Ou alors ma mémoire me jouait des tours… Mais au plus je scrutais l’item, au plus j’en étais sûr. C’était le sien, c’était forcément le sien… Elle n’arrêtait pas de vanter la pierre précieuse qu’elle possédait auparavant, au point où je pouvais la décrire précisément. Mais la personne possédant l’objet n’était pas elle. Alors… Non, sans doute n’était-ce qu’une coïncidence. Après tout, malgré que cette perle était unique dans son design et son composé, il était fort probable que ce ne soit point un objet exclusif.

Toutefois… C’était la première fois que j’avais une piste… Je ne pouvais vraiment pas laisser passer cette chance.

Profitant d’un moment de solitude, j’attrapais le poignet de la dame pour l’entraîner violemment vers une ruelle sombre, et de la plaquer du plus fort que je pouvais contre le mur. Dégainant au même moment mon sabre, je vins placer la lame de mon arme au niveau du cou de la demoiselle à la carrure plutôt athlétique. Mes yeux marins vinrent alors fusiller le regard de l’entité avant de balayer en vue une dernière fois la lance qu’elle possédait.

Sous une colère froide, mes longues ailes ébènes, qui étaient quasiment tout le temps rétractées dans mon dos, se déployèrent violemment pour envelopper les côtés de la miss, empêchant toute évasion.

« Où l’as-tu eu ? »
, commençais-je calmement, mais d’un ton glacial à en couper le souffle. « Cette perle… Où l’as-tu trouvé ? », finis-je en appuyant légèrement sur la lame afin qu’elle touche la peau de la brune.
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L'Aigle d'Acier
L'Aigle d'Acier
Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-17, 20:33



- Pose ta tête sur cette marche.
- Pitié, je n'ai rien fait, je vous le jure.
- Oh oui, tu n'as rien fait. Fais ce que je te dis.

La Valkyrie était grande, impressionnante, se tenant droit devant un homme en pleurs allongé sur le sol, ventre contre celui-ci. A coté, Rubis, qui était en pleurs face à la brutalité avec laquelle sa compagne avait soumis l'homme. Il faisait nuit, il faisait froid, et hormis l'homme qui geignait et les ordres froids lancés par la grande silhouette menaçante, il n'y avait pas de bruit dans cette ruelle. Tremblant, il obéit, posa sa tête sur la marche surélevée.

- Non... Signe. Fais pas ça.

Signe saisit la rembarde pour se donner de la force, et d'un coup sec mit fin aux complaintes de sa victime. La vampire ferma les yeux, sanglottante.

- Les bouteilles, maintenant, donne-les moi.

- ...

- Donne-les moi.

Accroupie sur l'homme au cou brisé, elle tendit la main vers Rubis qui fit un pas de côté.

- Les gardes vont arriver, alors donne-moi ces putains de bouteille.

Des lumières vinrent éclairer l'autre extrémité de la rue. A cette vue, la petite vampire courut dans l'autre sens. Signe se leva, et la poursuivit. Elle eut du mal à la retrouver, la petite s'étant mise en boule sous un escalier dans une ruelle adjacente pour pleurer. Après un long soupire, Signe la prit dans ses bras et la réconforta.

---

- Je suis tellement désolée, Signe...

Toujours assise sur son lit à l'auberge, la femme-oiseau-vampire avait baissé les yeux. Elle venait de sortir de son sommeil et avait dormi toute la journée à cause des précédentes nuits mouvementées. La Valkyrie, assise sur une chaise près du lit, les jambes croisées, la toisait froidement de son oeil valide. Sa jambe remuait à cause du stress.

- Qu'est-ce qu'il t'aurait fait si je n'avais pas été là ?

- Je ne sais pas.

- Je veux te l'entendre dire.

- Arrête... arrête.

La Valkyrie soupirait.

- Tu as échappé à ma vigilance, tu t'es alcoolisée avec des inconnues et tu en as suivie un on ne sait où. Je... qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ?

- Je voulais le manger !

- Tu n'allais rien faire du tout, et tu sais bien que manger des humains est interdit sans les tuer, et honnêtement. Tu n'aurais jamais osé le tuer. Admets avoir fait une erreur de jugement.

- Je m'excuse. Je ne le referai plus.

Signe voulut relâcher la pression. Elle pensait que Rubis avait compris ce qu'elle voulait dire.

- Je sais que tu veux être indépendante, mais tu es encore trop faible. Tu es la seule chose qu'il me reste, alors je ne veux pas te perdre.

- Je sais, Signe...

- Je garderai un oeil sur toi tant que je vis encore, mais je n'en ai qu'un. Un jour ce sera un pochtron, un jour ce sera un élémentaliste de feu et il me brûlera vive. Il faut que ça rentre, ça, dans ta petite tête de linotte.

Rubis avait baissé sa tête tellement bas qu'elle en avait mal au cou. Signe se leva, et s'assied à côté d'elle avant d'étendre une feuille sur ses genoux. C'était une affiche, avec son portrait.

- C'est qui ? demanda Rubis.

- Signe Grímsdóttir. Tu sais pas lire ?

- Ca te ressemble pas.

- Heureusement, j'imagine. Parricide. Avis de recherche émis par le Grand Silice. Ils font courir le bruit que j'ai tué mon père.

A ces mots des larmes lui venaient. Elle secoua la tête.

- J'en ai une, moi ?

- Je ne pense pas. Mais il faut que nous quittions Liberty assez vite. Si quelqu'un sait qui je suis me voit je sais pas ce qu'il m'arrivera. Mais ils cherchent à m'éliminer.

- Il nous faut encore des informations sur ta soeur.

- ...

La Valkyrie se leva et commença à se préparer à sortir, elle grommela :

- Ca doit pas si dur à trouver. Des Valkyries aussi au sud de ce monde, il y en a pas beaucoup, ça passe pas inaperçu. On doit pouvoir trouver ça.

- J'ai entendu dire hier soir qu'un trafiquant d'esclave connait un autre traficant ou genre son frère je sais pas trop, genre il a une esclave Valkyrie à Shoumei. Tu crois que c'est ça ?

- Tu me dis ça que maintenant ?

Rubis haussa les épaules. Signe poursuivit :

- On va trouver ce type, c'est une piste, déjà. Pour ce qui est de ce qui s'est passé, je veux plus en entendre parler, et plus jamais je veux que ça se reproduise, ça te va ?

Rubis prépara ses affaires et fit oui de la tête très vite, avant de tituber un peu et se rattraper à un meuble. La Valkyrie, prête à partir.

- Tu as faim, j'imagine ?

- J'ai mangé quelques pigeons mais ça tient pas au ventre.

- Et ils ont très certainement foutu des gardes à la morgue depuis la dernière fois.

- Je suis désolée d'être un boulet pour toi. Allons-y, fais pas attention à moi.

Signe jeta son sac sur le sol et tendit son bras à la vampire.

- Mange.

Celle-ci sourit et fit non de la tête.

- Non. Tu t'es à peine remise, ça ira.

- Je suis une Valkyrie, ça guérit vite.

Elle fit non de la tête.

- Hun hun.

Signe colla son bras contre sa bouche et la toisa de haut.

- Mais prends en pas trop, hein ?

- Je peux pas trop, quand ça commence à couler faut en boire le plus possible sinon c'est perd-

Elle se tut et commença à croquer et le sang commença à couler. La Valkyrie ferma les yeux. Lorsqu'elle commença à se sentir faible, elle voulut retirer son bras, mais la petite était comme en transe, savourant ce sang si chaste et si pur qui coulait du bras de la grande brune. Elle la laissa faire encore un peu avant de tirer d'un coup sec, et de son autre main utiliser sa guérison glacée pour faire cicatriser la plaie.

- C'est le meilleur sang du monde.

- Merci.

La Valkyrie essuya la bouche de Rubis avec le revers de sa main, puis caressa son doux visage, passant son pouce le long de la grande cicatrice de la jeune femme qui cassait la beauté de ses traits. Elle lui souffla gentiment :

- Barrons-nous maintenant.

Les deux femmes quittèrent l'auberge pour retrouver cet esclavagiste situé à un marché noir que Signe connaissait assez bien. Signe tenait sa lance sur son dos, et dans un sac d'autres affaires, son épée à la ceinture, elle était un arsenal sur jambes. Elle avait passé un foulard noir autour de sa tête pour cacher son oeil absent, et avait pris une bonne partie de la journée pour se faire des tresses élégantes.

Elle avait troqué sa tenue en peau de bête crevée pour des vêtements civils, peut-être un peu trop échancrés, mais elle ne passait aucunement aperçu. La petite vampire, de son côté, attendait la disparition du soleil pour enfin retirer ses chaussures et son capuchon dont elle ne parvenait décidément pas à s'habituer.

Rubis la secondait, et Signe finit par dire :

- Avant, j'aimerais passer chez le boucher chercher quelque chacuterie, j'ai la dalle. J'en connais un bien dans cette rue mais il aime pas les vampires. Tu restes là ?

L'oiseau vampire eut un rire et dit :

- D'accord.

Alors que la Valkyrie se préparait à la pré-sermonner, Rubis enchaîna directement.

- Je bouge pas d'un centimètre, promis. Y a du monde, personne me kidnappera. Je partirai à ta recherche que si tu ne réapparais pas dans une semaine.

Elle s'accroupit, montrant une sorte de fenêtre avec des grillages au niveau du sol qui donnait sur la cave d'une maison :

- Je vais parler à mon ami clown là-dedans de toute façon, je risque pas de bouger.

Signe eut un vague sourire sans vraiment comprendre de quoi elle voulait parler, et lui signalant qu'elle ferait vite, elle longea la rue, avant d'être violemment projetée dans une ruelle adjacente par quelque chose qui la bloqua contre un mur. La lame de l'inconnu contre sa gorge, elle attendit qu'il finisse de psalmodier ce qu'il avait à dire. Il parla de quelque chose, d'une perle. Oh. La perle sur sa lance ? Il était un peu plus petit qu'elle et beaucoup moins impressionnant, même avec ses jolies ailes sorties. Il devait très désespéré pour s'attaquer à elle... seul ? Ou très déterminé. Ou très fort ? Dans les trois cas, elle allait chercher à l'intimider.

Ce qui allait être difficile. Borgne, sa vue était constamment trouble à cause de la fatigue visuelle, et apprécier les distances lui était un casse-tête complexe. Surtout avec une lame sous la gorge et un demi-litre de sang dans un estomac malicieux. Elle avait beau être rapide d'ordinaire, elle n'avait en effet pas de quoi riposter.

Elle fixa un pigeon derrière elle. Peut-être qu'il y avait une solution pour s'en sortir de là ? Supplier à genoux comme elle avait l'habitude de faire ces derniers mois ? Non. Elle lui dit calmement, d'un ton maternel méprisant.

- Dis-moi, est-ce que c'est comme ça que tu parles à une femme ? Tu me prends pour quoi, une vulgaire voleuse ?

Le pigeon prit son envol. Cette perle appartenait à sa mère, c'était très étrange qu'il la mentionne. Cela voulait dire qu'il avait reconnu cette lance, et donc qu'il connaissait sa mère... sa mère lui cachait bien de choses, alors peut-être qu'il saurait où elle se trouve ? Sa respiration s'accélérait alors que l'énervement la gagnait. Encore quelqu'un qui voulait foutre en l'air sa foutue journée.

- Cette lance m'a été léguée par ma mère, elle me l'a laissé le jour où j'ai retrouvé mon père pendu au milieu du village et où mon meilleur ami m'a crevé un oeil. Ils pensaient que je volais pas assez bien donc ils m'ont fait une troisième petite aile  de Valkyrie en en coupant une en deux, et ils ont essayé de crucifier mon amie car ils jugeaient la décoration pas assez rustique. Je m'en souviens comme si ça s'était passé ce mois-ci parce que... ça s'est passé ce mois-ci. Tu sembles connaître ma mère, n'est-ce pas, si tu reconnais cette lance et cette perle ? Peut-être pourrais-tu me dire où elle est ?

Sa voix tremblait, elle était à bout de nerfs. Ce n'était pas la carte la plus intelligente à jouer, mais elle en était à un point où ne pas mourir à tout prix n'était pas spécifiquement une idée pour laquelle il fallait tout donner.

Signe reconnut la voix de Rubis qui, entourée d'une myriade de pigeons qui lui tournaient autour et qui venaient progressivement voleter au-dessus des deux amoureux de corps lui souffla avec un grand enjouement :

- Unité aérienne prêt à larguer ! Nous attendons vos ordres, commandante !

Elle cachait derrière sa main son scalpel Hématite, s'approchant doucement en sautillant, prêt à la lui planter dans la carotide tout en s'échauffant la voix pour cracher son bruit marron qui allait noyer Signe et son tueur sous un amas de fientes s'il venait à la tuer.

Signe lui fit un stop de la main ce qui arrêta son pas gracieux, et, dévisageant cet homme étranges aux beaux yeux et aux ailes tout à fait mignonnes, elle le fusilla du regard, attendant sa réaction.

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2020-10-18, 21:11

Rencontre musclée

ft. Signe

Menteuse ou... Proche ?

Qu’était-elle donc, si ce n’est une vulgaire pilleuse ? Si elle essayait de mentir avec ce genre de performance, cela n’allait guère prendre avec moi. Combien de malfrats avaient une attitude pareille ? Je n’allais pas me faire avoir de la sorte. J’avais l’avantage de la situation, je n’allais pas le lâcher comme ça, surtout avec des paroles incertaines…

Sa mère ? Non, impossible. Frey’ n’était pas assez âgée pour avoir une fille de cet âge… Par ailleurs, elle devait sans doute être née dans la même période… Était-ce là de nouveaux canulars ? Pourtant, elle était réellement convaincante… Avais-je fait une erreur ? C’était fort probable que ce fut le cas. Si elle avait reçu son arme, et cette perle par la même occasion, de son parent, cela ne devait avoir aucun lien avec ma sœur si ce n’était la similitude de… Attends.

Était-ce réellement une simple coïncidence ? L’histoire de Freyja était similaire. Si j’avais commencé à relâcher un peu de pression dans mon empoignade, je vins de nouveau à saisir fortement la manche de mon arme. Qui était-elle, bordel ?

Mmh ? Tsss.

Appliquant plus de puissance dans le but de plaquer davantage la miss, je vins à soupirer faiblement tout en relâchant un léger grognement.

« Alors comme ça tu cherchais uniquement à gagner du temps ? Astucieux. Vraiment. »

Profitant d’un instant d’inattention, sans doute dû à ma prise de parole, je basculai de champ de vision afin de mieux percevoir les environs. Une femme-oiseau et des… Pigeons ?

Sigh.

Alors elle était déjà de retour. Peut-être m’étais-je un peu trop précipité… J’aurais mieux fait d’attendre une autre occasion, mais celle-ci était trop tentante. Être en infériorité numérique n’était vraiment pas bon pour moi. Je ne pouvais pas rester ainsi, vu que l’autre cherchait à me planter pendant que je m’occupais de cette menteuse.

Ayant repris ma vue normale, je relâchais prise pour envoyer la personne que je tenais vers sa camarade, et ainsi me tourner vers elles, sabre toujours en main. Pour être certain, je vins tout de même à creuser davantage d’informations. Même si ce n’étaient que des racontars, laisser filer un indice pareil était impossible.

« Ta mère s’appelle-t-elle Freyja ? La personne que je cherche possède une pierre identique à la tienne. », dis-je calmement.
Signe
L'Aigle d'Acier
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Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-18, 22:10



Son dialogue l'avait troublé. Mais il ne la croyait pas, et même s'il eut un petit moment de faiblesse il reserra sa pression sur sa lame qui venait doucement griffer le coup de Signe. Il lui fit remarquer qu'elle essayait de faire gagner du temps. Et c'était vrai.

Rubis connaissait les oiseaux des alentours et s'entendait assez bien avec. Les pigeons, assez moyennement il fallait l'admettre d'autant plus qu'elle en mangeait de temps à autres, mais les corbeaux étaient ses meilleurs amis. Ils lui racontaient des blagues drôles et elle passait des nuits à discuter avec eux, à faire des blagues aux passants.

Mais là, exceptionnellement, ils l'avaient prévenue du danger que courait Signe. La vampire ailée leva ses ailes et montra toutes ses plumes, avant de se recevoir Signe en pleine tronche. Celle-ci tituba, et Rubis l'aida à ne pas tomber, mais le corps de la Valkyrie était lourd. Son sabre en main, il les mettait les deux en joue.

Il était ailé, fuir par les ailes était impossible et Signe avait une aile rétractée encore blessée. Rubis ne saurait pas la porter et l'aider à voler. Mais ce qu'il dit était très intéressant. Une fille nommée Freyja qui aurait une perle semblable à la sienne. Rubis commença à glisser doucement derrière l'assaillant pour le prendre à revers.

- Attends.

Elle s'arrêta.

- Cette pierre...

Elle leva le doigt, comme si elle commençait à comprendre quelque chose.

- Non. C'est une coïncidence.

Dans un pas de côté lent et équilibré, elle vint s'appuyer contre un mur.

- Cette perle date de temps anciens. Il y en a eu plusieurs. Elles étaient distribuées il fut un temps à des Valkyries... pour des hauts faits guerriers, notamment. Puis transmises de générations en générations, perdues pour la plupart. Elles ont servi à décorer des armures ou des armes. Mais maintenant que tu le dis...

Elle croisa les bras.

- Je n'ai jamais vu de Valkyrie avec une perle similaire. Et je ne connais pas de Freyja. C'est tout ce que j'ai à dire. Et si ma mère avait une autre perle qu'elle utilisait comme pendentif, elle se l'était faite voler il y a une vingtaine d'années lorsqu'elle m'a emmenée à Nordia.

Rubis sautilla sur place, avant de lui couper la parole :

- Et si ! Cette Freyja a volé cette perle ? Peut-être que ta mère est partie la rechercher ?

Signe leva la main en plissant les sourcils :

- Pourquoi elle se barrerait pour aller chercher une perle de merde ?

Rubis croisa les bras contre elle et lâcha doucement un :

- C'est vrai que c'est un peu con.

- Sauf si elle ne l'a pas perdue. Et qu'elle l'aurait donnée à ma soeur qui se nommerait Freyja - que je suis justement en train de chercher -, afin que une fois adultes nous pourrions nous retrouver ! Je veux dire elle m'a menti sur son existence, alors elle pourrait très bien m'avoir menti sur ce putain de vol de perles.

Rubis se tapa sur la cuisse et eut une révélation :

- Ca m'a l'air de jouer ! On a cherché toute la journée des indices sur elle et paaaaaaaaaaaaaf ! On l'a eu !

- Comme livré sur un plateau d'argent.

Elle passa sa main sur l'épaule qui soudainement commença à lui faire mal. Puis, de son oeil unique elle toisa l'inconnu, avec un regard défiant, avant de lâcher sèchement :

- C'est le Grand Silice qui t'envoie ? Ils ont vraiment inventé toute cette histoire en espérant que je sois assez naïve pour y croire ?

La femme vampire fut assez étonnée et coupée dans son élan de plaisir d'entendre ça de la Valkyrie. Et là peut-être elle se rendit compte que ce n'était qu'un piège. C'est vrai ça... c'était beaucoup trop facile. Son sang se glaça.

- Les assassins deviennent de plus en plus malins de nos jours. Après j'imagine qu'une fois qu'on a mis la main sur des années de collecte de trésors cachés par le chef, on peut se payer des tueurs d'élites. C'est trop d'honneur, tout ça pour ma petite carcasse chancelante et branlante.

Elle soupira, croisa les bras, et toujours appuyée contre ce mur, elle leva les yeux au ciel :

- J'imagine qu'ils me veulent vivante, sinon ils auraient pas pris ce luxe-là et m'auraient achevée dans mon sommeil. Je vais pas leur donner ce plaisir. Alors je me battrai jusqu'à la mort, ici et maintenant. Je vais te montrer de quoi est capable une Valkyrie, même au pire de sa forme.

Signe se détacha de son mur, dégaina son épée et son bouclier. Sa vue se troublait. Elle passa doucement sa main contre son visage, se frottant les yeux avec deux doigts, et tenta de se maintenir droite. A qui elle allait vendre ça ? Elle était à deux doigts de s'effondrer, elle était épuisée. Les pigeons voletaient autour de la scène, et Rubis, les larmes aux yeux, reniflait bruyamment, essayant de ne pas pleurer trop fort. Elle aussi, était à bord de la crise de nerfs et son jugement était altéré. Tenant son scalpel fermement, elle allait aider Signe à accomplir ses desseins du mieux qu'elle pourrait. Et si tout s'arrêterait ici, alors ce serait la fin des problèmes.

Roulant lentement les épaules, la Valkyrie fit sortir ses ailes. Une grande aile argentée se leva à gauche, mais son aile de droite mit plus de temps à sortir. Un peu tordue, elle tremblait un peu et sortait timidement. Une longue eraflure l'avait traversée sur la longueur. En visible voie de cicatrisation, l'aile semblait fragile. Lorsque Signe l'eut brandie, un léger mauvais mouvement brusque déchira le bout de l'aile, ce qui la fit sursauter et la replia un peu instinctivement. C'était pas assez cicatrisé pour la faire sortir, visiblement. Elle passa sa main sur son aile et après avoir mit un coup dessus, la pinça ensuite avec toute sa main pour diffuser la douleur.

Dirigeant ses ailes vers l'arrière, elle fit virevolter son épée autour du poignet, commençant doucement à l'illuminer.

Si elle voulait impressionner, c'était raté, mais au moins elle aura tout essayé.

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2020-10-19, 15:19

Rencontre musclée

ft. Signe

Si tu veux te battre, je ne me gênerais pas. Qu'importe si tu mens maintenant, je finirais par avoir la vérité qui sort de ta bouche... Reste à savoir si du sang accompagnera cette douce mélodie.

Alors elle ne savait rien. Quelle connerie. Pourquoi avais-je dû tomber sur deux guignoles inutiles ayant un joyau identique à celui de ma sœur. Je n’avais réellement aucune chance, et ce même lorsque j’arrivais à trouver ce qui s’apparentait à un indice crucial.

Sœur… ? Je n’avais pas envisagé cette possibilité… Et si j’étais tombé sur la sœur de Frey’ ? Cela me paraissait bien gros. Même si l’histoire avec leur mère se concordait, c’était trop beau pour être vrai. Quelles étaient les probabilités de rencontrer un parent d’une personne ayant grandi dans un orphelinat qui a ensuite disparu ? Dame fortune ne m’aurait pas fait un cadeau aussi gros. J’en étais certain.

« Que racontes-tu, sérieusement… », marmonnai-je.

Le Grand Silice ? Assassin ? Qu’est-ce qu’elle disait celle-là ? Était-elle importante ? Ou se faisait-elle passer pour quelqu’un d’important ? Quelle imagination. Si j’étais vraiment quelqu’un cherchant à la nuire, je ne l’aurais jamais questionné, ni même relâché juste après. Quelqu’un se croyait bien trop estimable, je ne le crains…

Une Valkyrie hein… Freyja en était-elle une ? Je n’étais pas certain de cela, mais à vrai dire je ne cherchais pas non plus à savoir de quelle race étaient mes frères et sœurs. Ce que je savais, c’était qu’elle ne ressemblait pas à cette demoiselle, du moins de ce que je me souvenais. Si je projetais Freyja à mon âge… Oui, elle serait bien plus gracieuse et charmante qu’elle.

Qu’importe, elle semblait être agressive. Pas étonnant après mon assaut sur elle, mais au vu de ses propos, elle n’avait pas l’air de réfléchir beaucoup avant de parler. Encore ce genre d’individus parlant plus avec leur cœur qu’avec la tête. Si son histoire était véridique, cela n’était en aucun cas stupéfiant qu’elle se soit faite trompée par ses proches. Quelle stupidité.

« Idiote. Tu crois vraiment à ce que tu dis ? Tu penses que j’aurais relâché mon avantage si je cherchais à te nuire ? Réfléchis un peu, idiote. »

M’enfin, si elle souhaitait se battre, j’étais prêt. Cependant, il était vrai que je n’avais pas l’avantage. Si j’étais confiant en duel, je l’étais bien moins lorsque je me confrontais à plusieurs entités. Surtout qu’elles semblaient posséder des compétences magiques, chose à laquelle je n’avais énormément d’expériences. Ceci dit… Même si la trombe s’était atténuée depuis le temps, il restait quelques gouttes se crashant sur le sol, ce qui pouvait être à mon avantage. Si je couplais mon style de la lune avec les reflets cristallins des perles humides, les illusions que je pouvais créer devaient être plus puissants…

Ha. Il semblerait que son aile était véritablement fendue. Déployant davantage mes ailes noires, éjectant ainsi quelques gouttes d’eau qui s’étaient installées dans mes plumes.

« Qu’importe comment cela va se finir, je vais distiller toutes les informations que vous possédez, puisque que vous semblez déterminées à les cacher. », dis-je la lame pointée sur elles.

Faisant alors quelques cercles devant moi à l’aide de mon sabre, je commençais à faire quelques pas sur place en suivant un rythme particulier. Avançant alors d’un mètre à l’aide d’un petit saut, je vins faire un coup d’estoc vers l’angle mort de mon adversaire, visant son épaule, histoire de la désarmer. J’avais pour idée de mettre hors d’état de nuire cette première personne qui ne semblait pas être des plus en forme avant de m’attaquer rapidement à sa fourbe alliée.
Signe
L'Aigle d'Acier
L'Aigle d'Acier
Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-19, 19:30



Il l'attaquait sur son intelligence en plus. Remettre en question son autorité et son expertise l'énervait au plus haut point. Il déploya lui aussi ses ailes, ce qui n'impressionnait pas la Valkyrie. Il voulait des informations d'elles. Mais pourquoi il parlait d'informations ? Qu'est-ce qu'elle connaissait comme informations ?

Signe le maintint en joue, sans un mot, cherchant à se concentrer. La tension était à son comble, et la Valkyrie marcha doucement, chancelante cependant. Cela semblait durer une éternité. Elle essayait d'exposer son flanc droit, se mettant de biais pour ne pas exposer la partie gauche de son corps, qu'elle ne voyait pas.

Il frappa là quand même, avec une rapidité insoupçonnée. La Valkyrie leva son bouclier pour dévier la lame mais ne parvint pas à comprendre l'angle de son attaque.

La lame transperça son épaule, se fichant dans l'os dans un craquement terrible, et elle tenta d'attraper le bras de son assaillant pour le planter de son épée. Dans l'effroi et la douleur - qui se lit sur son visage, elle ne parvint à attraper l'épéiste qui se retira à temps alors qu'elle le repoussa. Signe tenta de lever son bouclier, un second craquement l'en dissuada. Elle fit quelques pas de côtés, cherchant Rubis des yeux. Celle-ci avait disparu.

Sa respiration s'accélérait et se damnait d'être aussi lente et faible face à un adversaire aussi rapide. Le tenant en joue de son épée, elle ne dit rien. Celui-ci semblait fier de son coup, et se déplaçait vers sa gauche, ce qui la décontenançait car elle ne le voyait pas la plupart du temps. Elle l'entendit sauter de nouveau contre elle, et vit une lumière rouge s'interposer. Rubis.

Signe, jetant son épée, l'attrapa de son bras valide, se jeta en arrièree et interposa ses ailes sur la trajectoire de la lame qui les traversa comme du papier. La lame fut bloquée au bout par la main de Signe qui la repoussa en arrière, se coupant la main par la même.

La femme vampire ne fut pas plus impressionnée et lui claqua sèchement :

- Je veux pas te perdre Signe, rends-toi. Il a raison, tu agis comme une idiote.

- Je ne laisserai plus personne me mettre à genoux, ne te mets pas en travers de mon chemin, Rubis.

Elle la repoussa sur le côté, et dans un geste élégant se remit sur ses pattes, les plumes de ses ailes se mirent à changer de teint, prenant une brillance métallique, s'allongeant, longues et fines. De sa main blessée, elle fit aller une lueur glacée qu'elle posa sur son épaule gauche, cherchant à soigner et sa main et son épaule en même temps. La douleur la harassait.

Rubis la suppliait :

- Arrête, putain ! Mais tu attends quoi, tu veux crever ? Tu veux m'infliger ça à moi ?

Comme deux grandes mains, ses ailes vinrent se replier vers l'avant, la protégeant. Là où elle était blessée, les plumes ne s'étaient pas métallisées.

- Signe ! Tu peux pas mourir, tu dois t'occuper de moi... !

- Barre-toi, ou bien reste à ma droite, je te vois pas où tu es.

Se battre avec ses ailes demandait d'utiliser ses bras ou une lance comme balancier. Là elle n'avait rien pour donner de l'ampleur à ses mouvements. La Valkyrie tremblait, grinçait des dents, grognant, lâchant des cris d'énervement. Tendant ses ailes vers l'avant, elle plongea sur l'autre, ses plumes aiguisées comme des lames de rasoir. Elle fit tournoyer ses ailes, dans un mouvement erratique, elle savait qu'il allait être difficile pour l'épeiste de l'atteindre car ses ailes lui donnaient énormément de portée, et tant qu'elle avait assez d'énergie pour swinguer, alors elle allait le découper peu importe avec quel angle il l'approcherait. Le tourbilol du Reike était prêt à sévir.

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2020-10-20, 18:50

Rencontre musclée

ft. Signe

On dirait que j'ai surestimé cette lady et son amie... Quelles idiotes, franchement.

Ma fente avait finit par atteindre sa cible. Toutefois, cela n’eut pas l’effet escompté. Malgré ses airs de faiblesse, la lady semblait être plus coriace, ou du moins plus obstinée que je ne le pensais. Sans doute étais-je encore trop doux dans mon attaque, mais je remarquais vite que si j’en restais là, je me mettais inutilement en danger.

Ne pouvait-elle donc pas faire comme tout le monde et céder à la douleur ? Tss.

Éjecté du contact avec mon adversaire à cause des mouvements de celle-ci, j’en vins à souffler intérieurement. Bien que le corps-à-corps n’était pas une de mes grandes faiblesses, je préférais garder mes distances lorsque je ne connaissais pas encore le style de combat de la personne que j’affronte… Et surtout dans cette situation précise, où je me devais de combattre deux indi-… D’ailleurs où était passée la seconde miss ? Qu’importe, si je pressais les attaques afin d’en finir au plus vite avec ma première proie, la seconde ne me poserait aucun soucis.

De cette pensée, je pressais mes assauts, toujours en visant les angles morts de cette Valkyrie. Je l’avais.

Uh ? Qu’est-ce qu’il vient de se passer ?

J’avais véritablement affaire à deux idiotes en puissance. L’une était trop bornée pour abandonner, l’autre était trop… Conne pour comprendre la situation, gênant sa compagne au lieu de l’aider. Avec un peu de malchance, mon attaque aurait pu en finir avec la guerrière. Comme si des entités pareils pouvaient manigancer quelque chose, ou même nuire à la vie de ma sœur. M’enfin, tout était possible, mais d’après ce que je pouvais voir, l’une d’elle était trop innocente pour que ce soit le cas. Je m’étais donc forcément trompé. Tss.

Me déplaçant alors de sorte à être hors de portée de sa lance, je vins à les observer brièvement avant de lâcher un lourd soupir.

« Sigh… »

Si c’était un jeu de théâtre, ces deux femmes détiendraient des trophées, et surtout cette dame harpie. Alors que stupide numéro une semblait déterminée à se battre jusqu’à la mort, l’autre était quasiment effrayée à cette idée. J’avais presque l’impression d’être le mécréant dans l’histoire.

M’adressant alors à celle qui n’avait aucun esprit combatif, je vins à tenter de raisonner le groupe adverse. Bien que j’étais féru de combat, je n’étais pas non plus le genre à le chercher uniquement dans le but de satisfaire mes pulsions. Si je pouvais éviter de verser le sang, j’allais évidemment le faire.

« Eh toi. Tu m’as l’air d’être plus raisonnable que l’autre furie. Tout ce que je veux, c’est des informations sur où trouver ma sœur. Si t’arrive à convaincre ta copine de me dire tout ce qu’elle sait sur la perle placée sur son arme d’hast, et ce sans mentir, je vous laisserai tranquille. T’as ma parole, femme-oiseau. »

Je n’étais pas certain de l’avoir atteint juste avec ça, mais c’était sans doute suffisant pour la faire vaciller… Et peut-être même assez pour qu’elle s’interpose à son amie afin d’interrompre quoi qu’elle se préparait à faire. Néanmoins, je ne me contentais pas de cela. Si je faisais dans la psychologie, ce n’était pas assez pour moi.

« Dépendamment de votre réponse, il se peut que je vienne à vous aider. Ton amie ne semble pas être en forme, et tu n’as pas l’air d’être une guerrière avisée, et ce malgré ton semblant de fourberie précédente. Et si je comprends bien, vous êtes poursuivies par je ne sais quoi, si la vérité fut sortie de la bouche de la Valkyrie. Je peux vous protéger, ou du moins vous aider à vous défendre contre eux. Tu as sans doute put admirer mes compétences martiales… », affirmai-je donc.

Fixant ses yeux de l’azur des miens, prônant toujours un calme et un sérieux à tout épreuve, je finis alors.

« Tu peux croire en mes mots. Je ne suis pas du genre à mentir. »
Signe
L'Aigle d'Acier
L'Aigle d'Acier
Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-21, 07:47



Il chercha à raisonner Rubis plutôt que Signe. Celle-ci lui fit un sourire de coin. Si seulement elle était en mesure de faire ça aussi facilement. Ce qui intéressa la femme-oiseau très précisément c'était qu'il se proposait de les aider. A ce moment, là, Signe devait arrêter. Quand même ! Il avait l'air vicieux mais il n'avait pas l'air de travailler pour le Grand Silice, ou pour la garde de Liberty, ou pour quiconque d'autre. Il était juste bizarre. Elle fit oui de la tête. Elle hurla à Signe qui s'était arrêtée :

- Signe ! Laissons-lui une chance ! ... il dit surement vrai.

Les ailes de la Valkyrie redevinrent fluffy. Elle tomba lourdement sur le sol et commença à les faire rentrer. Elle avait la technique à présent pour les faire revenir complètement même en les ayant blessées : il fallait forcer. Fermant les yeux, celles-ci revinrent en elle, et dans un déchirmement de douleur elle hurla au creux de son bras. Son corps tremblait et sa main glacée perdait de son éclat.

Plus d'énergie, plus rien. Et sa blessure ne s'était pas encore refermée. Elle reprenait ses esprits. Quelle idiotie d'avoir utilisé autant d'énergie magique pour continuer à se battre. Elle n'en avait plus la force, elle le savait. Rubis l'aida à se relever alors que la Valkyrie toisait l'homme aux bleux méchamment.

Elle n'osait même plus le regarder dans les yeux, elle avait honte. Rubis dit :

- La garde va surement venir bientôt. J'ai vu un monsieur manger du pain pendant que vous vous battiez, il a couru alerter la garde. Et aucune de nous deux ne se permettre une nuit en garde à vue. Il y a une sorte de vieux lieu de culte à plusieurs rues d'ici, un truc abandonné. Juste derrière la taverne de la Chimère en érection. C'est une porte en bois avec une croix noire dessus. On s'y retrouve dans 10 minutes. On se disperse. D'accord ? On va pouvoir discuter entre adultes. Je m'excuse pour elle car je sens qu'elle va pas le faire, mais elle a passé une sale journée. Elle t'expliquera.

La vampire lui sourit de ses grands crocs de vampire. Cet endroit était devenu le point de chute des deux femmes, personne d'autre y allait car ça donnait l'impression que c'était chez quelqu'un, mias c'était au fait une grande salle avec des bancs et un autel. Elles y avait laissé du matériel de soin et cet endroit avait également un accès à des cryptes cachées. Si les gardes les retrouvaient ici, elles pourraient s'enfuir, les perdre dans les cryptes, et sortir plus loin dans la ville. C'était un endroit sécuritaire.

Les deux femmes ouvrirent la porte en bois. Signe tenait à peine de bout. Elle n'avait pas dit un mot pendant cette petite marche. Rubis l'allongea sur un banc et partit chercher des tissus imbibés d'eau dans la fontaine.

Elle ne pouvait pas la guérir plus que ça. Sa blessure à la main était pratiquement guérie, mais la blessure à son épaule avait été restée profonde.

- Ca saigne trop et c'est pas beau, je vais devoir cautériser.

Signe la tint par la main.

- Non ! C'est bon, mets juste un bandage et je finirai ça demain.

La Vampire grinça des dents. Elle posa sa main sur sa blessure, la frotta contre ce qui plia la Valkyrie de douleur, avant de lui mettre une série de claques frénétiques sur le visage qui faisaient gicler son sang en plus de lui faire une jolie peinture faciale de guerre.

- T'en veux encore ? Pourquoi tu t'es comportée comme une attardée comme ça ? Tu pourras chercher à te suicider tout comme tu veux, je m'assurerai que tu meurs pas, je serai toujours à tes côtés mais sache que je ne t'excuserai rien. Si tu voulais mourir au combat sache que cette mort-là aurait été la plus pitoyable que tu aurais pu accomplir.

Rubis se leva, partit se lever les mains dans la fontaine. Signe la toisa en silence.

- Je vais demander au forgeron à l'autre bout de la rue de me chauffer une lame. Je reviens. Si tu bouges de ce banc je te couperai les tendons d'achille au scalpel et je te ferai revenir vers moi en rampant. Alors reste couchée.

Signe soupira, relâchant sa tête, allongée sur le dos tenant sa blessure avec le bras. Encore une cicatrice inutile... l'autre allait revenir, et elle ne pourrait se défendre. Oh, qu'il la tue, qu'il la torture... son corps était une boule de glace brûlante de toute façon. C'était égal à ce moment-là. Avec difficulté, elle retira son haut et rejeta son manteau sur le côté, qui l'empêchait de s'allonger correctement. Il ne lui restait plus que sa chemise tâchée de sang, presque transparente. Ne trouvant pas les bandes que Rubis avaient apportées, elle déchira les boutons de sa chemise et la mit en boule sur sa poitrine, faisant pression sur sa blessure avec son bras valide. L'autre bras pendait dans la vide, tendu, tirant sur sa plaie, elle ne parvenait pas à le ramener ou à le tirer vers elle. Tant pis. Sa respiration peinait à se calmer. Son visage était blanc, et ses lèvres viraient au bleu. Elle luttait pour ne pas partir, de peur de ne pas se réveiller.

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2020-10-21, 15:18

Rencontre musclée

ft. Signe

Ne fais pas ta fille fragile et crève pas devant moi, j'ai encore besoin de savoir des trucs sur cette perle.

On dirait que mon attaque psychologique avait fini par atteindre les deux femmes. Je visais surtout l’oiseau, mais j’étais satisfait si cela faisait aussi écho dans la tête de la Valkyrie.

Sigh. Si t’étais aussi blessée, pourquoi as-tu cherché à te battre au lieu de réfléchir un peu ? Il était vrai que ce fut légèrement de ma faute, mais tout se serait passé pour le mieux si tu avais un peu de jugeote. Qu’importe, l’action avait l’air de s’estomper et je vins à mon tour à calmer davantage mes nerfs. Passant un œil derrière mon épaule droite, je lâchais à nouveau un faible soupir avant de tenter de masquer mes ailes dans mon dos.

Mes vêtements étaient foutus… Il fallait que j’apprenne à maîtriser mes excès de colère. Bien que ceux-ci étaient extrêmement rares, ils n’en restaient pas moins présents. Si je mettais mes tenues en lambeaux à chaque fois que je n’arrivais plus à contenir mes émotions, cela allait être vite problématique… D’autant plus que je n’aimais pas que l’on aperçoive les plumes ébènes derrière moi. Elles m’avaient toujours posé problèmes, autant socialement qu’au combat, et ce jusqu’à ce que j’apprenne à les utiliser… M’enfin, c’était maintenant aussi devenu une habitude de les cacher.

Évidemment, le bruit que l’on avait causé n’était pas passé inaperçu. Si, contrairement à ces deux demoiselles, je pouvais choisir de rester dans le coin sans aucune honte, je ne préférais pas prendre ce risque. Bien que j’étais certain de pouvoir me justifier et éviter les sanctions tout en blâmant les autres, et ce surtout grâce à mon statut de garde que je n’avais pas totalement rejeté, je pressentais qu’il valait mieux que je suive une direction qui me permettrait de garder un œil sur mes premières cibles tout en regagnant un minimum de leur confiance.

Qu’importe ce qu’elle disait, je n’allais pas les laisser seules. Autant pour leur sécurité, que pour ma propre assurance. Malgré leurs états et leur attitude, je ne pouvais pas être complètement sûr qu’elles ne mentaient pas, ni ne jouaient la comédie. J’allais donc les suivre aussi discrètement que je pouvais, même si cela allait être un peu plus difficile vu comment se présentait ma chemise en lin.

Tss.

Je n’avais pas le temps de me changer à l’instant, mais je m’y prendrais après avoir sécurisé l’endroit où allaient se poser les deux ladies. Une fois ceci fait, je me dirigeais rapidement vers une échoppe où je pouvais acheter une nouvelle veste pour moi… Et aussi une pour la miss blessée. Ainsi qu’une cape. Par la même occasion, je vins prendre une bouteille d’alcool fort, avant de me diriger au plus vite vers la Valkyrie, soucieux que les deux femmes s’étaient enfuis le temps que je fasse les courses.

Ceci dit, cela n’avait pas l’air d’être le cas. Toutefois, il était probable que l’une d’elle parte… Dans un autre sens du terme. L’avais-je autant amoché ? Non, elle était sans doute dans un état déplorable avant que je ne la rencontre. Dans le cas contraire, il aurait été beaucoup plus difficile de la vaincre… Celle-ci ne m’ayant quasiment donné aucune résistance.

Quoi qu’il en soit, je m’approchais d’elle avant de lancer une des vestes sur elle.

« J’espère que ce n’est pas un de tes délires que de rester quasi-nue sous la pluie. », dis-je calmement. Posant alors près d’elle le tord-boyaux, je continuai. « Verse ça sur ta plaie. Prends-en un peu si tu veux, mais garde-en pour quand ça te sera plus utile, quand l’autre reviendra. »

M’installant à côté d’elle, attendant le retour de la femme-oiseau, j’en profitais pour tenir la miss éveillée tout en continuant mon interrogation précédente.

« Évite de te montrer si fragile, missy. Je t’ai à peine touché. Tu n’aurais vraiment pas fait long feu sur une arène, sur plusieurs années, sigh… »

D’accord, j’admets… Me moquer d’elle avant de chercher des réponses était trop tentant.

« Bon. Tu n’as clairement pas l’air assez maligne pour me cacher quoi que ce soit sous des mensonges… Cette perle… Tu l’as vraiment eu de ta mère ? Ma sœur, Freyja, possède un joyau identique… J’en suis certain. Ma mémoire ne m’a jamais fait défaut, et mes capacités d’observation ont toujours été hors de la norme. Ton parent, tu dis que… On verra ça plus tard. »

L’amie de la Valkyrie arrivait hâtivement avant de se stopper en m’apercevant, sans doute sur ses gardes. Je vins à me décaler afin de montrer que j’avais l’intention de tenir parole et de ne pas les nuire davantage si elles se montraient honnêtes. Je pris néanmoins la parole avant qu’elle ne fasse la moindre chose.

« L’alcool nettoiera la blessure avant que tu n’appliques le fer chaud. Par la suite, tu pourras utiliser du tissu propre afin de couvrir la plaie. »

M’adressant par la suite à la blessée, je continuai.

« Je te conseille de prendre une bonne gorgée du liquide avant l’opération… Et si la douleur est trop insoutenable pour toi, mordille un truc. »
, dis-je de manière légèrement moqueuse, la prenant sarcastiquement comme une petite fille fragile…
Signe
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Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-22, 08:53



Elle finit par l'entendre rentrer. Il vint se poser non loin. Elle le toisa de son oeil, sans un mot. Il lui lança un vêtement. Elle l'attrapa de son bras valide, et la posa sur elle. C'était une étrange surprise, qui achetait des vêtements à la personne qu'il avait tailladée au combat ? Dans tous les cas, c'était pas comme si elle avait eu de quoi acheter des vêtements neufs de sitôt, alors elle accepta sans l'en remercier pour autant.

Signe versa un peu de cet alcool sur sa plaie, la douleur la fit sursauter, et elle en lâcha un petit cri mignon qu'elle refoula directement. Elle attrapa son bras et se mit lentement en position semi-assise, posant la veste de côté, pour ne pas la tâcher avec son sang.

Elle ne le remercia qu'après avoir but une gorgée qui créa une douce chaleur dans son coeur. S'effondrant doucement, une petite pique vint la réveiller. Eviter de se montrer si fragile... elle haussa les sourcils, souffla du nez.

- Missy... ?

Il parla d'une arène. Signe avait combattu dans des arènes à Nordia. Elle n'avait jamais été la plus douée il était vrai. Son talent avait plus été dans la tactique, la stratégie. Mais lui, qu'était-il ? Elle lui demanderait... lorsqu'elle aura le souffle pour gâcher ses paroles.

Et il la questionna sur cette foutue perle, encore. Mais- elle - n'en -savait - rien.... elle allait faire comme si le temps d'être hors de portée de lui. Gagner du temps. Si elle le décevait elle ne voulait pas qu'il la laisse mourir.

La porte se rouvrit, la lumière vint blesser les yeux de la Valkyrie. Rubis arriva rapidement avec un fer chaud. Il la dirigea. Le fer rouge à sa main provoqua une attaque de panique chez Signe. Pas encore. Oh non.

- Je crois pas... je. Désinfecte encore un peu et recouds-moi, y a du fil qui traine quelque part, d'accord ? Je veux pas de ce truc sur moi.

- Pour coudre il faut pouvoir relier deux bouts de peau. Y a pas d'autres possibilités que le feu, alors écoute ce que dit le monsieur, d'accord ?

Signe s'allongea, passa sa main sur son visage. La vampire lécha le sang autour de sa plaie, pour ne pas gâcher certainemnt, puis versa de l'alcool sur ses mains et la blessure, et pour éviter que la Valkyrie ne crie trop car il y avait tout de même une rue à côté, elle lui enfonça sa chemise dans le gosier. Puis elle cautérisa la plaie, donnant des coups de coude à la Valkyrie pour éviter qu'elle ne se débatte.

- Et voilà. Tout propre.

Signe retira cette chemise et prit une grande inspiration, endant que Rubis la redésinfecta et commença à installer le bandage.

- Aide-moi à la maintenir, elle bouge trop.

Une fois le bandage mis, elle but dans la bouteille à moitié vide et donna le reste à Signe, qui avait les yeux perdus dans le vide. Elle ne voulait pas pleurer, alors elle ne pleurerait pas.

- Freyja, est ta soeur. Demi-soeur, ou soeur ? Si elle avait été une Valkyrie, tu en aurais été une aussi. Impossible que je sois ta soeur. A moins que vous ayez juste eu le même père ? Dans ce cas, j'aurais à parler à ce monsieur, lui demander pourquoi il a... merde ! Ma mère quoi.

Elle soupira :

- Mais si elle a cette perle, elle est en effet une Valkyrie, et ma mère la lui aurait donnée. Pour moi ça joue. Maintenant que j'y pense, ces perles se transmettent aux enfants. Et son histoire de vol me parait étrange, elle y tenait énormément et pire encore qui pourrait voler une chef de guerre Valkyrie ? Ca ne fait pas de sens.

Asisse à côté de Rubis, elle la prit dans ses bras et la serra contre elle. Sa respiration se calma.

- On m'a dit que je devais retrouver ma soeur à Shoumei. Mais je me souviens également avoir entendu : "tu la reconnaîtras à...".

Elle se frotta la tête. Ses yeux s'illuminèrent, et un grand sourire vint égayer son visage. Elle avait refoulé au plus profond d'elle énormément d'éléments de cette nuit-là, mais en reparlant de Shoumei, elle se souvint clairement l'avoir entendu parler d'une perle.

- Cette perle... c'est la même. On m'a dit "elle a la même perle que sur sa lance". C'est la perle qu'elle m'a dit qu'on lui avait volé. C'est la même perle. Forcément. C'est logique. Aaaaaaaaaaaaaaaaah !

Elle battit des jambes.

- Mon cerveau a pas connecté, mais tout est clair maintenant.

Rubis se releva et fit un sourire béat, ne semblant pas tout comprendre.

- Comme un lac d'azur sous le ciel bleu de l'été. Ma mère m'a légué cette lance pour que je puisse reconnaître ma soeur grâce à la perle. C'est exactement ce qu'il m'a dit.

A son excitation on comprenait qu'elle ne mentait pas vraiment. Juste qu'elle était très stupide. Reprenant son calme, elle finit par se justifier :

- Je ne dors plus. Depuis des semaines. J'essaie, je passe mes nuits à regarder le plafond. Je ne sais plus ce qui est réel ou non, tout s'embrouille, tout se mélange. Mais je peux jurer sur ce que vous voulez qu'il y en effet une femme qui a cette perle à Shoumei, et cette femme est ma soeur.

Rubis haussa les épaules :

- J'étais pas là quand ça a été discuté, j'étais crucifiée dans une clairière, trop loin pour entendre.

La Valkyrie s'adressa à son assaillant :

- Et toi, j'ignore ton nom d'ailleurs, tu es un envoyé du destin. Si tu n'es pas un tueur, alors je veux bien t'aider à retrouver cette fille... qui n'est pas ta soeur... par contre.

Elle joint les mains et les frotta entre elles, lâcha un "merde", ses espoirs s'écroulant petit à petit.

- Mh... t'es sûr que vous étiez pas adoptés, quelque chose du genre ? Ca ruine un peu la cohérence du truc.

Signe se mit à stresser, alors la petite Rubis vint remettre sa tête contre elle. Elle se mit à manger ses ongles, changeant de main après avoir réalisé que les ongles de sa main gauche étaient loin d'avoir complètement repoussée. Regardant son ami en silence, elle espérait qu'il ait les clés pour résoudre cette histoire.

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2020-10-22, 13:10

Rencontre musclée

ft. Signe

Je confirme que c'est une idiote... Mais, c'est une idiote avec des informations. Elle peut être un minimum utile.

… Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais l’impression d’assister à une scène illicite. Je ne me souvenais pas que cautériser une blessure était aussi… Sensuel ? Ou peut-être était-ce de la faute de l’autre qui ne tenait pas en place… ? Ou à cause de la femme-oiseau qui ne pouvait pas s’empêcher de léchouiller la blessure ? Était-elle autant que ça en manque d’alcool pour venir gratter quelques gouttelettes sur la peau de la Valkyrie ? Quoi qu’il en soit, il fallait éviter que cette dernière se conduise trop comme un ver.

M’approchant donc de leur zone d’espace personnel, je vins tenir fermement la demoiselle pour que la mise en place du bandage se passe en bonne et dû forme. Les soins s’étaient finalement faits suite à cela… Et apparemment, elle était vraiment en manque, l’oiseau… Qu’importe, cela ne me regardait pas.

Ce qui l’était davantage, c’était la discussion qui suivait. Je ne savais pas réellement quoi répondre. Je ne voulais pas réellement dévoiler mon passé, ni même mes relations passées, et cela comptait avec Frey’. Il était vrai qu’elle n’était pas totalement ma sœur… Du moins, ma sœur de sang. Ceci dit, je la considérais comme telle, et c’était aussi vrai pour tous mes autres frères et sœurs de l’orphelinat. Bien que je n’étais pas lié à eux par le sang, je ne les portais pas moins dans mon cœur. Et ce, même si eux ne faisaient pas forcément de même… En toute franchise, je n’étais même pas certain qu’ils se rappellent encore de moi… Ha. Quelle connerie.

Avant même que je n’eus le temps de répondre, la demoiselle commença à faire des thèses toute seule et à se remémorer de détails. Des détails… Très importants ? Hé… N’était-ce pas là un élément essentiel !? Était-elle en train d’inventer sur le feu ? Impossible qu’elle ait pu oublier quelque chose d’aussi crucial… Pas vrai ? Si cette théorie de lien était véridique… Franchement… Frey’, je te plains.

Pas ma sœur ?

« C’est ma sœur. », rétorquai-je instantanément.

Sigh… C’était vraiment trop… Je me mets activement en recherche pour retrouver mes proches, et je tombe sur la sœur de Frey’, alors que l’on ne savait même pas qu’elle en avait une ? Qu’importe comment je le voyais, je ne pouvais pas y croire. Dame Fortune ne m’aurait jamais offert une telle fleur. J’avais juste l’impression de me faire entuber, de le savoir mais de quand même sauter à pied joint dans une telle idée. Étais-je aussi désespéré ? Sans doute. Mes frères et mes sœurs sont les seuls personnes avec qui je partage de bons souvenirs… Sans doute me raccrochai-je inconsciemment à cela vu l’histoire qui a suivi. M’enfin, si jamais ces deux ladies cherchaient à me nuire de manière fourbe, je pouvais toujours m’en sortir. Ce n’était pas une idiote blessée et une faible et naïve fille qui allaient m’arrêter.

« … Orphelinat. On était dans le même orphelinat. », dis-je en fixant ma droite afin d’éviter leur regard. « … Jusqu’à ce que l’établissement me trahisse. », finis-je tout bas, mais probablement assez fort pour que l’oiseau m’ait entendu.

Cherchant brièvement une faille dans ses mots, j’en découvris tellement que je ne savais même pas croire si ce n’était son idiotie. Parfois, je plaignais mes conditions, mais je suis quelque peu heureux de savoir que mon esprit était pas comme celui de cette miss. Par ailleurs, si je n’avais pas un jugement calme… Ou du moins, si mes capacités de raisonnement étaient basses, sans doute que je ne serais point vivant à cette heure. M’enfin. Comme le vieux le disait… Je suis un être spécial, je ne t’en veux donc pas, Valkyrie.

« Si j’en crois à mes pistes, mes frères et sœurs se trouveraient bien à Shoumei. Mais ce n’est pas un fait véridique. L’échange inter-nation était toujours possible, ainsi… Il était aussi probable de la retrouver dans la nation libre qui déteste l’esclavage. J’imagine qu’il y a toujours quelques refoulés qui pratique cela secrètement… Mmh… »

Replaçant alors mon regard vers les deux femmes, je vins à soupirer une fois encore avant de reprendre calmement.

« J’ai été revoir cet orphelinat, mais aucune trace n’avait pu être retrouvé. Si j’avais pu percevoir un des anciens gérants, tout aurait été plus simple. M’enfin, en quelques mots. Cet orphelinat m’avait vendu à une arène clandestine, j’étais donc prisonnier et esclave du tenant, forcé à combattre pour le plaisir de quelques nobles pervertis et autres choses. Avec un peu de chances, je fus le seul à avoir eu un destin pareil, mais le fait l’orphelinat fut démantelé indique le contraire… »

Je repris alors avec un nouveau murmure. « Si j’avais su, je n’aurais jamais tenté de fuir seul… »

Me redressant alors pour faire quelques pas, pour faire disparaître cette mauvaise sensation qui commençait à naître à l’intérieur de moi, je vins à continuer de parler pour satisfaire la curiosité de mes interlocutrices.

« Je n’en ai guère le fin mot de l’histoire, mais je pense fortement que la plupart de mes proches finirent comme moi, dans une arène à combattre. Ceci dit, ce genre de lieu était secret et les clients faisaient dans l’ignorance. Règle numéro une, on ne parle pas de l’arène… Ou quelque chose comme ça. Vu que c’est ma seule piste, je comptais partir sur ça en premier temps. Une fois que je retrouve ne serait-ce que l’un d’eux, retracer le réseau de l’orphelinat ne semble pas être une chose difficile. Ainsi, je pouvais retrouver mes frères et sœurs. »

Après une courte pause silencieuse, je vins à faire face la Valkyrie, plongeant mes yeux azurés dans la prunelle des siens.

« Mais si tu en sais davantage, je suis prêt à écouter. »
Signe
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Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-22, 20:22



Sa soeur. C'était sa soeur. Tout cela ne faisait aucun sens !

Signe écouta son histoire. Il était dans un orphelinat, ça jouait donc, si sa mère l'avait abandonnée dans un orphelinat. Et c'était à Shoumei. Il mentionna ensuite l'esclavage. Donc cet orphelinat aurait revenu tous ses enfants en esclavage, dans des arènes. Une Valkyrie esclave... mais qui pourrait être sa soeur...

Que ce soit sa soeur ou pas, il fallait régler ça. En tout cas elle voyait aux yeux de Rubis que celle-ci était dégoutée et déterminée à le faire. La femme-oiseau regarda Signe :

- Tu connais ce milieu, non ?

- De quoi tu parles ?

Signe se sentit agressée.

- Ton clan pratiquait l'esclavage, j'ai même été ton esclave.

- Je t'arrête tout de suite.

Si ce type avait été esclave, il valait mieux qu'il ne sache pas ce genre de choses difficiles à expliquer, surtout si elle n'avait pas l'opportunité d'expliquer.

- Sous la protection de mon père, nous n'avions aucun esclave. C'était la tradition, certes, d'accepter l'esclavage dans nos lois, mais j'ai toujours été contre, lui aussi. Cette histoire d'esclavage était juste un moyen pour toi de rester sous ma protection, parce que s'il y a quelque chose d'intangible dans la mentalité des tribus du Reike c'est qu'on ne touche pas aux esclaves des autres. C'est tout. Juste pour ta protection.

Rubis se tut, baissa la tête.

- Maintenant, je connais bien les quelques esclavagistes, les grandes pontes du domaine à Liberty. Si tu dis que ma soeur, ou juste ta famille, je m'en fous, est retenu par un réseau d'esclaves, alors oui, je pourrai t'aider en épancher ma soif de sang sur eux. Nous n'avons pas de meilleure situation.

Elle soupira, avant de donner ses indications :

- Notre prochaine destination sera le "marché aux esclaves". Cependant, c'est un endroit de merde. Des femmes vendables qui se baladent librement sont mal vues, et toi-même avec tes petites ailes... tu fais pas super peur tout seul. T'es quoi au juste ? T'as pas l'air d'être un ange, un vampire, ce genre de trucs, si ? A moins que tu sois aussi une Valkyrie ?

Elle eut un vague sourire vicieux mais restait très sérieuse :

- Je te le dis gentiment, parce que eux ils te le diront pas gentiment. Ne le prends pas mal. A trois, ça devrait passer. On est à Liberty, pas au Reike, c'est pas aussi craignos qu'on pourrait le penser. Mais un enlèvement est si vite arrivé. Ils me connaissent, mais ce qui les dissuadait chez moi c'était leur potentielle extermination rapide par les membres de mon clan s'il m'arrivait quoique ce soit. Je ne pourrai pas jouer cette carte-là s'il se sait que je suis juste une Valkyrie estropiée qui n'a personne pour la protéger. Quant à Ruby, n'en parlons pas. Alors il faut qu'on les impressionne.

Rubis gromella :

- C'est pas gagné, hein ?

Signe continua :

- On va trouver cet esclavagiste qui me déteste pas trop, et on va le questionner sur une Valkyrie, des orphelinats qui vendent les enfants pour des combats d'arènes. Il a des contacts à Shoumei et Reike, et je pense que si on lui met la pression, il crachera l'information. Mais ça sera pas facile et il faudra être bons.

Elle se tourna vers son nouvel ami :

- Je sais pas si on s'est présentée. Je suis Signe, Valkyrie. Elle c'est Rubis, mi vampire-mi cardinal rouge. C'est quoi ton nom ?

Préparant ses affaires, elle se leva et dit :

- Je sais pas si je suis suffisamment en forme pour y aller ce soir. Il vaut mieux qu'on se retrouve demain en fin d'après-midi, on se retrouve sur la place du marché. Je t'emmenerai là-bas. Si tu acceptes...

S'il acceptait, elle allait se préparer à retourner à l'auberge finir de se soigner et de se reposer, mais elle était prête à rester s'il le fallait, bien que la fatigue la harassait.


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2020-10-23, 15:54

Rencontre musclée

ft. Signe

Elle était donc bien utile, si tout était vrai. Peut-être que je pourrais revoir Frey' plus rapidement que je le pensais grâce à sa... Supposée soeur.

Et donc. L’autre Valkyrie faisait parti d’un clan pratiquant l’esclavage, et donc avait forcément un réseau concernant ce domaine malgré le fait qu’elle était contre cette pratique. En toute franchise, je me moquais du principe d’esclavage en soi. Ce dont je réfutais, c’était que mes proches étaient pris pour cible.

« Qu’importe, le marché aux esclaves hein… Parfait. Je cherchais moi-même à atteindre une place pareille, mais dû à la mentalité et aux idéaux proposés en intégrité par la nation de Dangshuan, il était difficile d’avoir ne serait-ce qu’une piste sur le sujet de l’esclavage et des pratiques au sein de ce territoire. », dis-je en réaction sans prendre en compte sa provocation, avant de continuer tout bas. « Vraiment que des hypocrites. »

Une idée amusante me vint en réponse à sa question. Si elle appuyait sur celle-ci, j’allais tout simplement lui répondre de cette façon… Oui. Vu qu’elle était idiote, elle allait forcément y croire. Ha ! Peut-être que je peux tirer quelque chose d’amusant à rester avec elles.

« Dans le pire des cas, je vais tous les taillader s’ils ne répondent pas. », ajoutai-je éhonteusement lorsqu’elle finit d’annoncer son plan.

Par la suite, elle vint se présenter. J’imagine que c’était une étape obligatoire pour instaurer ne serait-ce qu’un minimum de confiance entre-nous. Par ailleurs, ça serait sans aucun doute plus simple pour nous interpeler. M’enfin, ce n’était pas comme si mon nom était révélateur.

« Shaporo… Valkyrie. », dis-je en gardant un visage stoïque. « Et… Je refuse. »

Bien que je montrais sympathique au point de les écouter, je ne les avais toujours pas lavées de mes premiers soupçons. En ce cas, je ne pouvais pas me permettre qu’elles quittent mon champ de vision aussi longtemps. Toutefois, il était vrai qu’il serait bien mieux qu’elle recouvre un peu de force, et le mieux pour cela serait de s’installer dans un lieu où les conditions de vie étaient meilleures… Ou du moins, il fallait que ça soit plus confortable qu’un simple banc.

« Si vous vous dirigez vers une auberge pour vous soigner, je vous suis à la trace. »

Haussement faiblement des épaules par la suite, prenant un air légèrement hautain faisant briller mon arrogance de mille feux, je continuai.

« Et en toute franchise, ne suis-je pas là pour contrer les tentatives d’assassinat se portant sur vous ? Si vous rencontrez un ennemi à l’heure actuelle, serez-vous capables de vous en sortir ? »

M’avançant alors vers les deux demoiselles afin de poser une main sur chacune d’une de leur épaule, je les rapprochais afin de pouvoir susurrer aux deux femmes en même temps.

« Je ne peux guère laisser deux ladies sans défense. » Je repris alors mes distances, et leur tournai le dos brièvement avant de reprendre. « Ne tentez rien derrière mon dos, et je respecterai ma promesse… Et donc. » Revenant rapidement vers elles, je passais un bras autour de leur taille avant de les forcer à la marche vers l’auberge à laquelle je pensais me diriger avant toute cette histoire.

« Tâchons de bien nous entendre, Signe… Rubis. »

Une fois dans l’établissement, je pris les devants pour réserver la nuit, sans me concerter avec les filles.

« Une chambre. Deux lits. », dis-je sereinement.
Signe
L'Aigle d'Acier
L'Aigle d'Acier
Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-24, 10:10



Cet homme était salement motivé à en découdre là-bas. Il n'avait pas froid aux yeux, Signe l'espérait pas trop tête brûlée car cet endroit était très dangereux. Mais bon, ce serait un problème pour demain. Il se présenta sous le nom de Shaporo mais sans dire sa race.

Cette tactique pour savoir si il serait mordable à volonté n'allait donc pas fonctionner tout de suite. Tout en restant très stoïque il se déclara Valkyrie. Signe souffla du nez. Venait-il vraiment de se déclarer Valkyrie ? Dans tous les cas il était malin.

Ce qui l'étonna toutefois c'était qu'il ne voulait pas les lâcher pour aller à l'auberge. Signe mit quelques secondes avant de réaliser, et vit Rubis pester derrière. Son discours se tint toutefois, alors Signe accepta. Il vint même les prendre dans ses bras avant de l'emmener dans l'auberge la plus proche, l'auberge du Mouton Fumant. Pour qui il se prend ?

A l'intérieur, il demanda une chambre avec deux lits. Rubis fut toute heureuse de savoir qu'elle allait dormir avec sa très chère amie Valkyrie. Mais, en montant les escaliers, Signe lui expliqua qu'elle aurait besoin d'un lit pour elle toute seule pour éviter que sa blessure ne s'aggrave. Cela refroidit la femme-vampire.

Mais c'est vrai qu'il aurait pu demander 3 lits. Signe avait du mal à le cerner, il semblait toujours très sérieux alors qu'il faisait énormément de choses...drôles. Ou bien c'était une sorte d'inadapté social, ou bien un psychopathe, ou bien un mec intelligent. Rubis, toute calme, les yeux grands comme des ballons, semblait miser sur le psychopathe.

Arrivés dans la chambre, Rubis aida Signe à retirer ses vêtements et à la mettre au lit. Signe lui souffla dans l'oreille de garder Hématite son fidèle scalpel près d'elle. Se mettant sur le dos, elle finit par s'assoupir. La femme-oiseau elle aussi se mit confortable, en culotte et en sous-vêtements mais loin de l'oeil de l'autre, et vint se poser au bord du lit, près de Signe pour veiller pour elle.

La nuit allait être mouvementée... et les légers gémissements plaintifs de la Valkyrie qu'elle faisait dans son sommeil troublait celui de la jeune femme... et son ventre aussi. Elle crevait la dalle.

Pendant la nuit, elle se réveilla encore. Son ventre émettait des bruits terribles. Elle se tourna vers Shaporo endormi et se dit "tant pis, je mange". Glissant sa tête contre son cou, elle sentit l'odeur de sa peau, colla son oreille contre celui-ci sans le toucher. Elle entendait son sang circuler dans ses veines... mais, à l'odeur, quelque chose ne semblait pas normal. Il n'était pas Valkyrie - moins d'être une Valkyrie plus virile que Signe ce que la jeune-femme ne pensait pas possible -, mais était-il ne serait-ce qu'un peu elfe ou nain ou humain, et sa maman Ambre la tuerait pour avoir engendré d'autres vampires.


Alors elle ne fit rien, se tournant vers Signe qui s'était érigée sur ses coudes. Se glissant hors du lit, elle se dirigea vers elle et lui demanda de dormir. Signe la coupa :

- Il y a des bains pour les clients de l'auberge derrière, à cette heure devrait y avoir personne. Tu viens nettoyer ma plaie ?

Elle lui fit un léger clin d'oeil. Rubis savait qu'elle devait dormir mais elle hésita pas une seconde.

- On laisse nos affaires là, pas qu'il s'inquiète.

Elle l'aida à se lever, et discrètement elles sortirent de la chambre, se dirigeant dehors. Il n'y avait effectivement personne, des plantes tout autour pour empêcher les gens de regarder eet une belle vue sur la ville. Signe vérifia qu'il y avait personne, et se mit au bord de l'eau.

Rubis ramena une bouteille de vin et deux verres.

- Tu l'as trouvée où ?

- Notre hôte nous l'a paiera, t'inquiète, t'inquiète. Si le gérant sait qu'on l'a prise, bien sûr.

- Vilaine...

De la musique se mit à se jouer dans la rue en contrebas. C'était romantique. Rubis eut un rire. Elle aida Signe à se mettre dans l'eau et fit de même, enlevant leurs vêtements progressivement. Elle lui retira son bandage.

- Te reste un peu de magie pour guérir ça ?

- Pas vraiment, mais je vais essayer.

La Valkyrie posa sa main qui émit une lumière bleue sur sa plaie et commença à la guérir. Cela fut bref, quelques minutes avant la fin de sa magie, mais cela lui avait fait le plus grand bien. Rubis lui dit alors :

- J'ai vraiment faim.

- Je peux rien pour toi ce soir...

- Tu crois que je peux pas mordre notre ami Shaporo ?

- Pas tant qu'on soit sûres que ce soit bien une Valkyrie.

Elles rirent, puis Rubis vint se coller contre elle et poser sa tête contre son épaule valide.

- Est-ce que ça se fait de dire que je te veux ?

Signe eut un rictus :

- Rien de tout ça ce soir, j'ai pas la tête à ça.

Rubis leva la tête et lui fit un bisou sur la bouche. La Valkyrie saisit sa tête et l'embrassa quelques secondes avant de remettre sa tête sur son épaule et se détendre. Cela allait la calmer un peu, peut-être. Ou au contraire ? Rubis lui avoua :

- Ce qui me dérange étant une vampire, ne plus pouvoir marcher pieds nus et toujours me cacher 90% de mon existence, on devrait travailler que de nuit, honnêtement. Tu sais que les chaussures c'est mauvais pour le corps, ça donne une posture non naturelle pour le corps humain ? En plus on ne ressent plus le sol, c'est important pour bien décoller... !

Signe ne sut que dire, c'était une lève-tôt, mais il fallait peut-être qu'elle fasse cet effort tôt ou tard. Au moins 50/50. Mais le monde réel ne le permettait pas forcément, le monde bougeait majoritairement le jour. Elle se détendit dans l'eau tiède, observant les étoiles pendant que Rubis s'endormait sur ses épaules. Elle voulut fermer les yeux mais ceux-ci restaient naturellement grands ouverts. Alors elle but beaucoup de vin rouge pour tuer le temps.

Il était vrai qu'avec ses insomnies, la question ne se posait pas. Nuit, jour... le temps est long quand on ne dort pas.

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2020-10-25, 12:44

Rencontre musclée

ft. Signe

Sigh... Deux idiotes.

Ainsi, tout se procéda sans encombre. Un lit pour la blessée, un autre pour les valides. Si j’aurais pu en effet prendre une chambre comprenant trois lits, je n’étais pas assez bon pour payer autant pour ces demoiselles. J’avais déjà assez déboursé pour elles… Et en toute franchise, je n’étais pas non plus un individu ayant une bourse craquée de pièces dorées. J’étais déjà bien assez sympathique et compréhensif pour leur apporter les soins, et leur payer une nuit. Ha. J’étais même trop gentil pour ce que je suis réellement. Je n’étais pas comme ça… Sans doute était-ce dû au fait qu’elle pouvait être la sœur de Frey’… Ouais, même si l’histoire était difficile à y croire, elle était plausible… Un minimum.

M’enfin, je ne pouvais pas me permettre de leur faire pleinement confiance. La nuit allait être longue, mais ce n’était pas la première fois que je passais mes nuits à moitié éveillé. Qu’importe ma fatigue, si je m’allongeais cela allait sans doute passer au bout d’un moment. Ne prenant pas en compte les deux demoiselles, je m’installais dans lit en cherchant à paraître sans défense. S’ils voulaient me nuire, c’était le moment idéal…

Et ainsi approcha… Rubis ? Était-ce uniquement pour venir dormir ou… Non, je sentais une certaine hostilité dans ses mouvements fourbes. Devrais-je contre-attaquer maintenant ? Ou bien… Attend. Elle se retirait ? Avait-elle pressenti ma riposte ?

Sigh. Encore éveillée à cette heure ? J’imagine que ma présence n’était pas des plus rassurantes. M’enfin, c’était plus que compréhensible. Quoi qu’il en soit, je me devais de garder un œil sur elles, autant pour ma sécurité que pour la leur. De fait, je les suivis discrètement, prenant soin de ne pas me faire remarquer, et ce jusqu’au bain.

… J’avais déjà l’impression d’être une bourse sur patte pour ces deux ladies, et voilà que l’autre oiseau continuait de rajouter des choses. Bref, ce qui m’intéressait était leur conversation entière, et non pas le fait qu’elle buvait sans un vêtement dans un bain public.

Magie de soin… Me mordre… ? Uh ? C’était donc ce qu’elle tentait de faire ? Pourquoi donc… Vampire ? Je vois. Cela faisait donc sens. Elle était en manque de sang. Ce n’était pas une chance pour elle de s’être fait vampirisée. Je pensais que seuls les humains étaient en proie à cette transformation, mais il fallait croire que cela fonctionnait aussi sur… Sur… Les oiseaux ? Qu’était-elle exactement, pour le coup ?

Tandis que je continuais d’être un gentil monsieur se tapissant dans l’ombre afin de guetter les paroles des deux femmes, je remarquais que les mots se faisaient moindres. Passant un œil par delà les feuillages de la végétation, je pus voir que Rubis avait rejoint le monde de Morphée, tandis que la Valkyrie continuait à vider la bouteille de vin en solitaire. Quelle idiote alcoolique… Cela n’allait plus, il fallait vraiment que je prenne les choses en main… Et y venir aux mains.

Me faufilant alors jusqu’à elle, toujours sans me faire remarquer… Faut dire, vu les verres qu’elle s’était enfilé, je doutais qu’elle puisse avoir la moindre attention sur les alentours… En tout cas, je tentais de rester discret, et ce jusqu’à ce que je me rende à proximité. M’abaissant à son niveau, je vins alors faire une frappe chirurgicale au niveau de la nuque de la miss dans le but de l’assommer. Oui, taper un blessé n’était pas la meilleure des choses pour lui permettre de récupérer… Mais boire de l’alcool n’était pas non plus correct…

Bon… Me voilà donc avec deux ladies sous les mains, toutes deux n’ayant pas conscience des choses. Parfait. Je pouvais donc faire ce que je voulais d’elles, n’est-ce pas ? Les fixant un certain temps, je vins à soupirer avant de porter délicatement la blessée jusqu’à son lit, faisant de même avec Rubis en l’amenant dans la même couchette que Signe, faisant attention de ne pas empiété sur la blessure de la fragile guerrière.

Regardant brièvement le ciel de la fenêtre, je décidai de rester debout pour ce qui restait de la nuit. Mes yeux s’apposèrent vivement sur Rubis, avant que je n’aille chercher un verre vide. Dégainant mon sabre, je vins alors me faire ou coupure au niveau de l’avant-bras gauche et de verser le sang dans le conteneur. Une fois ce dernier à moitié plein, j’arrêtais le saignement à l’aide d’un bandage compressant la coupure.

Par la suite, je vins à fermer les yeux un instant… Puis un peu plus longtemps… Puis encore un peu… Sigh. Je me redressais ensuite pour aller chercher le matériel d’entretien de mon sabre afin de maintenir la splendeur et le tranchant de la lame.

Lors du procédé, l’oiseau-vampire avait l’air d’être la première à se réveiller, au bon mat… En bonne fin de matinée.

« Si tu as faim, sers-toi. », dis-je en faisant un mouvement de tête vers le verre, avant de reprendre mes activités. « Ne t’en fais, ta nature ne me dérange guère. »
Signe
L'Aigle d'Acier
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Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-25, 20:56



Rubis se réveilla calmement. Elle se sentait bien, avait bien dormi, bien que la fin la tiraillait au ventre. Shaporo à côté semblait aiguiser sa lame, lui montrat un verre rouge foncé à côté, puis il lui dit que sa nature ne le dérangeait pas.

Elle fut relativement étonnée. La lumière avait commençé à lui brûler a peau, elle se revêtit rapidement. Que s'était-il passé la veille ? Elle s'était simplement endormie dans les bras de la grande Signe et celle-ci l'avait surement ramenée ici. Celle-ci dormait paisiblement à côté d'elle.

Rubis eut pendant longtemps le doute qu'elles aient fait des choses ensemble à côté du guerrier ?

... mieux valait ne pas y penser. Elle fit un signe à Shaporo avant de lui faire un grand sourire pleine de dents, dont deux particulièrement épicées.

- Alors je peux te sourire sans serrer les lèvres.

Constatant son bandage, elle comprit que c'était son sang. Il l'avait forcément sentie le tâter pour le mordre et avait comprit en lui triturant la bouche pendant son sommeil qu'elle était un vampire. Elle se saisit du verre, le fit tourner dans son verre et huma.

C'était âcre.

- C'est... ton sang ? Pourqoui il sent bizarre comme ça ?

Puis, elle se reprit :

- Oh, désolée, je suis impolie.

Ca sentait un peu comme ses veines. Il n'avait pas empoisonné son sang, c'était la même odeur bizarre mais exacerbée.

- Tu es quoi, au juste ? Parce que les Valkyries, ça a un sang qui sent bon, avec une odeur sucrée, un goût un peu comme du miel, mais plus parfumé, genre... oh. Ca, ça a une odeur bizarre.

Prenant un temps un peu moin agressif, elle but dedans. Ca piquait la gorge, mais c'était du sang, et il était très nutritif. Mais c'était sans conteste le sang le plus abominable (qui soit buvable) qu'elle ait bu, si on omet le rat qu'elle a saigné alors qu'il était mort depuis trois jours et pourissant suite à un pari perdu.

Elle toussa, fit des légers bruits de "bouaa, bouaaa", les yeux pleins de larmes elle se retint de vomir, mais finit par se calmer, et toussa encore.

- Je vais pas te cacher... mais crois-moi tes chances de devenir vampire un jour sont nulles, quoique tu sois. Mais...

Reposant son verre elle lui fit une grande révérence.

- Merci beaucoup d'avoir pensé à moi. Ca me touche énormément.

La Valkyrie émergea de son sommeil, constatant Rubis sympathiser avec le guerrier, elle communiqua quelque chose qui faisait aucun sens. Rubis lui demanda si elle avait bien dormi, ce à quoi elle se frotta la tête et dit :

- Je sais pas trop, j'ai mal à la tête j'ai l'impression d'avoir trop bu.

Ca n'arrivait jamais avec une bouteille de vin. Comment la soirée s'était finie ? Pas souvenir. Bah... peu importe. Elle se rhabilla sous ses couvertures en regardant furtivement Shaporo. Il ne fallait pas qu'il la voie nue, elle devait rester mystérieuse. Une Valkyrie comme ça devait savoir montrer image de prudesse, pour créer chez les hommes un besoin de les diviniser pour qu'ils se soumettent. Dans son état, elle n'était pas sûre d'avoir réussi mais elle allait travailler pour, se faire désirer et adorer.

- J'ai... pas trop mal dormi. J'ai mal à la tête mais ça fait longtemps que je n'ai pas autant dormi. Je me sens un peu mieux.

Utilisant un peu de sa magie récupérée, elle régénéra rapidement encore un peu sa plaie, suffisamment pour qu'elle n'eût plus à la mentionner plus tard. Sa blessure allait rejoindre les autres cicatrices dans son palmarès de martyrisation.

Elle se saisit de ses affaires, avant de lancer aux deux autres :

- Bon. Je suppose qu'on devrait aller manger et se préparer... quelle heure il est ?

Les deux femmes quittèrent la chambre avec leurs affaires et Shaporo. En sortant, le tenancier les interpella :

- Heh, c'est pas une de vous deux qui a volé une bouteille de vin hier soir ? J'ai revérifié mes comptes, et il m'en manque une, et comme je vous ai entendues descendre, je souhaite régler ça tout de suite.

La Valkyrie se retourna et affirma :

- J'ai une gueule à voler des bouteilles de vin ?

Celui-ci passa de l'autre côté du bar et s'approcha, menaçant.

- Non, mais la petite, oui. Qu'est-ce qu'elle cache sous ce capuchon ? Vous allez payer cette bouteille, ou j'appele la garde.

Il vint près de Signe, très près. Elle le fixa froidement. Rubis vint se cacher derrière la Valkyrie qui ne dit mot, avant de lui dire :

- Ce sont de graves accusations que vous lancez, là. Vous vous attaquez à mon honneur et à celui de mon amie. Je suis polie envers mon hôte, mais si celui-ci se moque de moi, alors il n'y a plus de contrat social. Vous voulez appeler la garde ? Parfaitement. Je leur parlerai en personne de votre...

Elle colla bouche contre son oreille :

- Trafic de contrebande d'alcool dans les sous-sols, pour commencer.

Il recula d'un coup, toujours agressif.

- C'est bon, c'est bon ! Tout va bien, pas besoin de s'énerver, madame. Barrez-vous, j'veux plus vous voir.

Elle haussa la voix, empêchant les autres de s'interposer et de lui couper la parole.

- Non. J'ai mal dormi dans votre taudis, des gens ont couru toute la nuit dans les couloirs, je comptais passer outre, mais voilà que vous m'agressez alors que je m'en vais. C'en est trop. Vous allez nous rembourser la chambre. C'est le moins que vous puissiez faire pour laver cet affront.

L'homme bourru fouilla dans sa poche et tendit l'argent (de Shaporo) à la Valkyrie. Elle ne répondit pas, les glissa dans la poche. Puis ils sortirent.

Un groupe de deux-trois hommes les suivirent, quelques minutes seulement après. Signe les guida dans une ruelle sombre et dit :

- Ils veulent lui rendre l'argent à mon avis.


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2020-10-25, 22:25

Rencontre musclée

ft. Signe

Me montreras-tu davantage de prouesses ?

Mon sang avait une odeur étrange ? Ainsi le sang pouvait sentir différemment selon les individus… Peut-être était-ce racial ? Je n’avais pas assez de connaissances sur les vampires pour pouvoir affirmer quoi que ce soit, si ce n’est qu’ils avaient besoin de sang pour vivre. Cela devait être atroce de ne pouvoir se délecter uniquement d’hémoglobines. Je pouvais presque compatir.

Que suis-je au juste… ? Bonne question. Que suis-je ? Aucun humain ne possède d’ailes de manières naturelles. Était-ce aussi la seule chose qui était spéciale ? Mes yeux étaient-ils un facteur racial ? Ou était-ce propre à mes capacités ? En toute franchise, moi aussi je souhaitais savoir ce que j’étais. J’espérais juste ne pas être un foutu ange, l’ironie serait terrible. Bref. Si mon sang ne lui plaisait guère, elle n’avait qu’à le laisser là. Je la forcerai à tout boire une fois que mon aiguisage était fini.

Contre toute attente, elle avala le liquide rouge non pas sans tirer une grimace. Mon sang devait vraiment être répugnant. Était-il spécial ou bien… ? Qu’importe, j’avais une réponse à la question, même si ce n’était pas forcément vrai. Après la courbette de l’oiseau, que j’épiais un court instant avant de nettoyer ma lame une dernière fois, je lâchai un court soupir. Mes yeux vinrent alors fixer le visage de Rubis avant que je daigne dire quelques mots.

« As-tu déjà vu une… Un valkyrie mâle ? C’est sans doute la raison pour laquelle mon sang est si horrible. », mentais-je sans aucun scrupule.

Par la suite, je rangeais mon sabre dans son étui, percevant ensuite le réveil de Signe. Trop bu ? En effet. Mal au crâne ? C’était peut-être de ma faute. Mais c’était nécessaire, comme le prouvait ses dires.

Observant les prouesses médicinales, ou plutôt magiques de la concernée, je me redressais dans le but de quitter les lieux. Avant même que je ne puisse indiquer approximativement l’heure de la journée, le gérant m’interrompit en interpellant les deux demoiselles. Évidemment, il fallait qu’il s’aperçoive d’un manque de bouteille dans sa cave… Quel genre de paranoïaque vérifiait chaque jour le nombre de bouteille exact lorsqu’il en avait des centaines ? Qu’importe. Je ne payais pas. Pas cette fois.

Finalement, la Valkyrie s’en était sorti suite à un petit clash avec le tenancier qui n’était donc pas très honnête. Qui l’était, de toute manière ? De nos jours, si l’un ne commettait pas un ou deux délits, celui-ci était un véritable saint. Ce qui m’impressionna un peu plus, c’était qu’elle avait pu récupérer l’argent que j’avais déboursé pour la chambre… Non. Un type comme lui n’allait pas s’en arrêter là, surtout sans essayer de combattre. S’il cédait tout maintenant, cela voulait forcément dire qu’il allait employer la manière forte. Bien. Si mon bras gauche était encore engourdi, mon bras droit me démangeait encore. Arrêter en plein milieu du combat le jour d’avant m’avait laisser une sensation désagréable dans mes muscles.

Et, comme prévu, trois hommes.

« Parfait. Je vais pouvoir me débarrasser de cette démangeaison. », répondis-je à la remarque de Signe.

Attendant sagement dans le coin de la ruelle, je cherchais à surprendre les hommes de main de l’aubergiste en les forçant à entrer dans l’avenue sombre. Une fois qu’ils entrèrent dans mon champ de vision, j’accourus derrière eux en dégainant mon sabre, puis en faisant un grand arc horizontal à l’aide de ma lame, ce qui les forçait à pénétrer la rue, s’il ne voulait pas être tranché en tout cas.

Avançant vers eux assez rapidement pour éviter d’être exposé en grande place longuement, je les mettais en joue à l’aide de la guerrière.

Si je comprenais bien les compétences de mes compagnons, la Valkyrie savait se battre et l’oiseau… L’oiseau… Rubis… Rubis se faisait belle, mignonne et idiote dans un coin. Bon, Signe savait se battre, certes, mais je n’avais pas connaissance de ses véritables compétences, et je doutais qu’elle pouvait le démontrer à l’heure actuelle. Borgne et encore légèrement blessée… J’imagine qu’il va falloir que je m’occupe d’au moins deux de ces gars, en espérant que la brune puisse tenir l’un d’eux.

Bien qu’armés, ils n’avaient pas l’air très dangereux. Cette fameuse aura sanguinaire ne se retrouvait pas chez eux… Il était impossible que je perde contre eux, surtout après avoir survécu pendant de longues années en arène, face à des gens qui étaient plus féroces qu’eux.

S’il m’était difficile de pouvoir utiliser mon art martial spécifique dû à ma coupure qui était encore gênante, je pouvais toujours bouger de sorte à ce que les effets illusoires se produisent. Même si la pluie n’était pas présente, je savais que j’étais assez bon pour que le phénomène soit assez puissant pour troubler mes ennemis. Mes mouvements spécifiques avaient attiré l’attention de l’un d’eux, qui faisait face à moi, tandis que les deux autres me tournaient le dos pour confronter Signe et Rubis. Parfait… On me sous-estimait grandement.

Faisant un cercle avec ma lame dans le sens de l’aiguille d’une montre, avant de dessiner un S en l’air tout un gardant un rythme et un jeu de jambe étrange, je m’élançais face à ma première proie qui était dos à dos avec l’un de ses amis. D’une tranche horizontale, puis d’un estoc, je fis mon premier assaut. L’homme face à moi avait eu de bons réflexes pour éviter cela… M’enfin, éviter des attaques qui ne lui étaient pas destinées n’était pas chose glorieuse.

« Et d’un. »

Cela faisait un bien fou. Je pouvais presque en sourire.
Signe
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Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-26, 00:31



Signe apprécia de voir son camarade chaud au combat. Il leur fit une sorte de guet-appens, et Signe se cacha derrière lui. Elle maintint Rubis derrière elle, et sortit sa fidèle épée Claimh Solais qui se mit à luire faiblement.

Chacun des hommes avait pris un des protagonistes. Shaporo semblait danser. Pour une fois, pas contre elle. Rubis jetait des regards effrayés en direction de Signe, se demandant si elle devait

- Viens là ma jolie, je vais pas te faire de mal.

Elle sortit son scalpel et fit des gestes.

- Tu vas te faire mal avec ce petit couteau, gamine. plaisanta l'homme.

Signe lança à Rubis :

- Ecoute le monsieur, et repose ça.

Ce qui fit rire son adversaire en étonant Rubis, qui avait peur. Signe comptait protéger les deux, dans son état ? L'homme reculait et se mit dos-à-dos avec un autre, qui menaçait Shaporo... il fondit sur lui et, alors qu'il s'apprêtait à attraper Rubis, tomba raide mort. Signe avait distancé un peu les deux autres pour leur laisser de la place pour combattre. L'homme avait une machette. C'était une arme relativement dangereuse.

Il croisa le fer avec Signe qui chercha à viser sa main. Il n'était pas rapide, ni avec énormément de dextérité, mais un coup comme ça allait la découper en deux. D'autant plus qu'il était grand et puissant. Avec agilité, Signe visa la main de l'homme. Mais elle ne visait pas très bien.

Un puissant coup d'épée dans le muscle vint lui faire lâcher l'arme. L'arme lâchée, elle lui mit un puissant coup de pied dans les parties qui vint le faire plier en deux, et ensuite elle se rua sur lui et le fit basculer sur le dos. Il se mit à hurler alors que, dans un silence mortel, la Valkyrie l'assénait de coups de poing frénétiques. Elle continua ainsi jusqu'à ce que son visage ressemble à une bouillie infâme.

La Valkyrie haletait, épuisée. Lorsque Rubis vint, elle la somma de lui donner Hématite. Ce que Rubis fit. Elle sectionna d'un coup sec la jugulaire et commença à remplir des bouteilles de sang.

- Mange, dépêche-toi si tu veux pas crever de faim pendant trois jours.

Rubis obéit, et s'attaquant au coup de l'homme prit son repas rapidement, au son de la dernière expiration du bandit. La scène fut glauque à souhait. Signe jeta un linge à Rubis pour qu'elle puisse s'essuyer, et se leva ensuite, attendant le retour de Shaporo.

- On devrait se barrer avant que la garde arrive. Le marché aux esclaves est à l'autre bout de la ville, partons dans cette direction-là.

Ces coups de poings en série avaient réveillé sa douleur au bras. Haletante, elle quitta la rue dans la direction indiquée, rapidement, à l'abri des regards, et arrivée à quelques rues de là, elle put décélérer la cadence.

- C'est bon, je pense que tout ça est derrière nous.

En se dirigeant vers le quartier qu'elle voulait, et arrivée à mi-chemin, elle proposa aux deux autres.

- Il nous faut un plan d'action. Maintenant que j'ai un peu d'argent je t'offre à manger, et on en discute.

Elle s'assied à une table et commença d'expliquer son plan :

- Je suis Signe, et Rubis est... O'Malley - son ancien nom d'esclave -, mon esclave. Comme la dernière fois que j'y suis allée. Si ça te dérange pas, Rubis.

L'oisillon haussa ses épaules plumées.

- Toi, tu peux donner un faux nom, peu importe, tu devrais être un marchand d'esclave. Pas fortuné au point d'être la cible d'une arnaque ou quelque chose du genre, pas suffisamment important pour qu'on veuille te faire du mal, mais suffisamment puissant pour être... mon protecteur. Mmh... c'est nul à chier... attends.

Elle posa ses coudes sur la table, pensa un moment, et eut ensuite un vil rictus.

- Tu es un puissant guerrier et entrepreneur, et tu m'as capturée, O'Malley et moi. Nous sommes tes esclaves. Tu es à la recherche d'une autre Valkyrie pour faire un cabaret de créatures fantastiques rares, ou un truc du genre. Avec ça, personne cherchera à me capturer et me livrer à qui que ce soit, car je t'appartiens. Et ce, même s'il y a des mecs envoyés par le Grand Silice dans les parages. Je te présente donc au Grand Duc, celui qui sait tout sur tout et qui saurait retrouver notre soeur.

Avant de terminer :

- Tu as des gens puissants prêts à investir dans ton affaire. Tu n'as donc pas d'argent sur toi, donc ne te tuera pas pour ton argent. Ces investisseurs te surveillent dans tous les cas et si on ose te faire du mal à toi ou tes esclaves, ils te vengeront. Surtout que tu m'as attrapée et réduite en esclavage. J'ai une certaine réputation, personne n'osera te défier si on sait que tu m'as capturée avant n'importe qui d'autre. J'ai ça comme texte de base, après si tu as d'autres idées, je t'écoute. Tu en penses quoi, et surtout, on commande quoi ?

L'idée plaisait à la femme-oiseau-vampire, ça serait marrant à jouer. Elle proposa également :

- Ou bien je pourrais dire que JE t'ai capturée et réduite en esclavage, je me suis vengée de ce que tu m'as fait subir. Je suis une femme libre ! Et Shaporo est mon mari, on lance une maison close de Valkyries tous les deux, un truc du genre. Genre, il m'a aidée ? Ca me ferait mal d'être de nouveau appelée par mon nom d'esclave. Je ne veux plus avoir à me présenter sous ce nom... si ça te dérange pas.

Signe fronça les sourcils, lui faisant non de la tête avec dépit.

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2020-10-26, 20:24

Rencontre musclée

ft. Signe

Au moins, Signe pouvait s'occuper d'elle même un minimum...

Si a deux contre un, Signe et Rubis n’arrivaient pas à confronter un de ces simples balourds, je doutais que je pouvais tirer quoi que ce soit d’eux au niveau du combat. Même avec un champ de vision réduit, il était possible de percevoir aisément les attaques de ces gens, surtout si elle était vraiment l’une de ces fameuses Valkyries.

Qu’importe, j’avais déjà fait assez pour eux, s’ils étaient finis ici, cela voulait juste dire qu’ils n’étaient pas aptes à vivre davantage… Sigh. Il fallait qu’elles tiennent jusqu’à ce que je puisse les aider. Elles pouvaient faire ça au moins, n’est-ce pas ? Si la guerrière avait pu survivre face à moi, elle devait pouvoir en faire de même avec quelqu’un de moins puissant… Pas vrai ? Dans tous les cas, je ne pouvais les materner à cause de mon propre adversaire qui avait l’air de vouloir en découdre avec moi. La rage se lisait sur son visage depuis que son acolyte succomba face à mon assaut. Sans doute était-il en colère contre lui-même aussi pour avoir éviter ma charge, et ainsi laisser le dos sans défense de son ami être la cible de mon acharnement.

Quoi qu’il en soit, il était évident qu’il voulait… Arg…

Un terrible vertige me prit alors, me déséquilibrant un court instant avant que je ne me redresse. Le phénomène d’anémie se faisait ressentir à cet instant. Je n’aurais probablement pas dû me vider d’autant de sang juste pour nourrir une idiote… Je paraissais bien sot à mon tour. Je ne pouvais assurément pas fournir de trop grands efforts, et ce même si l’envie me rongeait l’esprit.

Il fallait donc que j’en finisse vite et que j’évite de faire durer. Inutile d’observer ses attaques pour y déceler sa façon de combattre, je pouvais juste esquiver ses premières attaques et riposter dès lors qu’il s’essoufflait. Je procédais donc ainsi pour effectuer une frappe chirurgicale pour vaincre le dernier ennemi. Quelque peu essoufflé, je repris au plus vite mes moyens avant de rejoindre les deux demoiselles, évitant l’homme qui avait visiblement été battu à mort.

Sauvageonne, pensais-je en la suivant jusqu’à un lieu de restauration. Elle avait un peu d’argents… ? N’est-ce pas le mien plutôt ? … Passons.

Rubis, O’Malley ? Peu importe, ce n’était qu’un nom. Ce qui était important était qu’elle était esclave. Non, en toute franchise, même cela n’était qu’un détail que je décidais de ne pas relever.

Ainsi, le plan final proposé par la Valkyrie était de me faire passer pour un propriétaire d’esclave, avec les deux femmes comme exemples de soumission. Si la tactique était bonne, il était simple d’y penser. Non, sans même avoir à le faire, je songeais déjà à appliquer une couverture pareille. Malgré tout, je n’allais pas me montrer condescendant uniquement pour humilier la miss qui passait déjà un mauvais mois, et ce même si le mot idiote sortait presque de ma bouche de lui-même. Écoutant alors la version de la femme-oiseau, je vins à la fixer un certain temps avant de réagir.

« C’est ce que tu veux ? », dis-je alors que mes yeux azurs étaient comme figés vers ceux de mon interlocutrice.

M’approchant plus encore de son visage, je la scrutais sans aucune gêne ni honte. Mon faciès à seulement quelques centimètres du sien, je m’immobilisais un long moment, comme pétrifié, avant de reculer à ma position initiale.

« Impossible, Rubis, tu es trop mignonne et douce pour être crédible dans un rôle d’esclavagiste. »

Redirigeant mon regard vers Signe, je lui expliquais ce que j’envisageais de faire.

« Vous serez toutes deux liées à moi. Inutile d’en dire davantage à moins que l’on ne réclame des éclaircissements sur votre situation. En ce cas, vous serez des esclaves. Signe et Rubis, qu’importe le nom. Puisque vous serez mes soi-disant esclaves il serait logique que je puisse nommer mes propriétés comme je le souhaite. Pour le reste… Je me débrouillerai. »

Interpelant un serveur par la suite, je passais commande. Trois plats du chef, une bière fraîche et deux laits-fraises pour les dames.

« … Vous avez franchement trop bu hier. », dis-je comme pour justifier.
Signe
L'Aigle d'Acier
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Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-26, 21:58



Lorsque Shaporo s'approcha d'elle, elle se figea, fit un grand sourire bizarre, pleine de dents dont deux particulièrement croquantes. Et il lui dit qu'elle était trop mignonne, alors elle rougit. Elle lâcha un "Maieuuuuuh, je peux jouer la femme d'un esclavagiste".

Signe eut un léger rire, et dit, soulagée :

- Ouais. Tu as tout à fait raison. Trop chou.

Elle tendit le doigt vers Signe et plissa les yeux :

- Je suis sûre que je serai infiniment plus dure que toi. Au lieu de nourrir mon esclave, je la forcerais à courir nue dans la forêt et elle devrait chasser des écureuils ! Quand elle ferait des cauchemars, au lieu de venir la réconforter, je lui jeterais un seau d'eau, et je la ferais courir toute nue dans la forêt, et si... mhh...

Signe la coupa :

- En gros tu serais une instructrice Valkyrie à Nordia.

- Voilà.

Elle se tourna vers son nouvel ami avant de lu dire :

- J'apprécie... le compromis de m'appeler par mon nom. Je veux bien suivre ton plan cher ami.

Shaporo commanda alors... de la nourriture et des laits fraises. Il leur dit qu'elles avaient trop bu... Signe écarquilla les yeux. Bah. Il a dû les entendre partir et revenir bourrées.

- Mais j'ai qu'un seul collier anti-magie, donc je pense le donner à Signe plutôt. souffla Rubis.

- Hein ?

Rubis fouilla dans son sac et sortit un vieux collier, comme une sorte de chaîne en métal. Signe le reconnaissait bien, c'était le signe le plus distinctif d'un esclave capable de pouvoirs magiques notamment. La femme-oiseau-vampire eut un grand sourire.

- Moi je suis mignonne et douce. Aucune raison de me mettre un collier anti-magie. Toi tu es grande et violente, je pense qu'il t'irais bien. Je serais l'esclave préférée de notre ami, donc il a aucune raison de m'humilier ou m'empêcher d'utiliser mes pouvoirs, et toi t'es la bête enragée.

Le serveur apporta les plats. Signe commença à manger. Ce repas étant peu nutritif pour Rubis, elle mangea uniquement la viande et jetait petit à petit les légumes dans l'assiette de Signe quand personne ne regardait. Pas de chance pour la Valkyrie qui se forçait à manger les légumes - étant habituée manger uniquement de la viande - et qui désespérait à voir son assiette refuser de se déremplir.

- Je vais pas porter ça.

- Alors on doit te marquer au fer rouge ? Ou avec le sceau magique-là, mais il faut qu'un de nous trois sache en poser un, et je sais que Signe ne sait pas le faire. Moi encore moins.

La Valkyrie la coupa encore :

- Non mais je vais rien mettre du tout. Et encore moins marquer au fer rouge.

La femme-oiseau s'allongea sur le dossier de sa chaise, passa ses mains derrière sa tête pour la maintenir.

- Signe ! Petite Valkyrie. Quand on fait un plan, il faut s'y tenir et jouer le jeu.

- Je ne pourrai pas utiliser mes ailes avec ça autour du cou. Je devrai me battre uniquement avec mes armes.

L'oiseau vampire eut un sourire narquois.

- Depuis quand on laisse une esclave porter des armes en public ?

Signe, visiblement saoulée, se leva en lâchant un "je vais payer, sale gosse !" et disparut. Rubis se pencha vers Shaporo et lui dit, très professionnelle.

- Dis, t'aimerais pas la fouetter un petit peu ? Pour mettre de l'ambiance ?... je plaisante ! J'aime bien la taquiner. Je compte sur toi, je pense on va bien s'amuser.

Signe revint, ne dit pas un mot alors qu'ils quittèrent l'endroit, se rendant dans une ruelle sombre où ils purent finir leur briefing.

- Je vais mettre ton stupide collier et vous donner mes armes. Je compte sur vous.

C'était moins de responsabilités que de les laisser gérer de simplement jouer l'esclave stupide, et Signe en avait marre de réfléchir. Rubis enfila le collier à la Valkyrie. Signe sentait... une frustration monter en elle, c'était impossible à définir. Le bout de ses doigts fourmillaient. Et bien évidemment, plus de magie. Ca ne changerait rien pour elle car elle n'en avait déjà plus, mais ça serait suffisant pour que les gens la pensent inoffensive. Elle gardait toutefois un couteau dans sa botte. Cherchant à déglutir, elle dit :

- C'est serré, cette merde, c'est extrêmement désagréable à porter.

- C'est pour que tu te souviennes à chaque instant de ton existence ce que tu es : une misérable esclave.

- Intéressant.

Signe fut des bruits de gorge d'inconfort, avant d'expliquer son plan.

- Le marché souterrain est un endroit dangereux. Ne croisez pas les regards des gens, et si on vous parle, ne répondez pas. Vous êtes pressés, vous voulez partir rapidement. Je vous guiderai à celui qu'on nomme le Grand Duc. Ensuite, ce sera à Shaporo d'utiliser son logos pour convaincre ce type de nous donner ses informations, sans que une de nous deux ait à offrir notre corps. Je maintiens cela. Prêts ?

- Une dernière chose, demanda Rubis, inquiétée par quelque chose.

- Oui ?

- Les Valkyries mâles, ça existe pas, hein ?

Signe soupira.

- Non, voyons. Tu vois y a deux possibilités de sets de chromosomes : X et attardé, et XX. Pour être une Valkyrie, il faut être XX, mais genre super XX, si on est X et attardé, on est un homme, donc à moitié attardé, donc de facto 0% Valkyrie. Il est donc pas une Valkyrie.

Rubis ne comprit pas tout mais acquiesça :

- D'accord.

La Valkyrie ouvrit la porte derrière elle, traversa une petite salle avant de toquer à la porte. Un petit clapet s'ouvrit et des yeux apparurent dans l'ouverture.

- Le mot de passe ?

- Laisse-moi entrer fils de pute où je te promets je vais niquer tes morts.

- Ecoute, Signe, si tu me donnes pas le mot de passe, je peux pas te laisser entrer.

- C'est lequel de mot de passe, celui avec les mots ou les nombres ?

- Les nombres.

- 1, 2, 3.

- Non, y en a 4.

- 1, 2, 3, 4.

- Parfait, entre. Mais...

Un homme ouvrit la porte, c'était un nain un peu sec et nerveux.

- Tu devrais pas venir ici, le Grand Silice te cherche et t'as la tête mise à prix. Tu vas finir dans un lupanar aussi vite que tu puisses l'imaginer.

- Je suis déjà capturée.

Elle montra son collier, puis montra Shaporo du doigt.

- Bon, dans ce cas... mais faites vites, et toi, fais attention à pas te faire voler ton gros poisson. souffla-t-il à Shaporo.

Signe se mit derrière Shaporo et lui fit signe d'entrer. Elle dégluttit, peu rassurée, mais restant droite et fière. La porte s'ouvrit sur un couloir, puis un immense marché qui comme son nom l'indiquait, était souterrain.


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2020-10-27, 19:37

Rencontre musclée

ft. Signe

Comprends-tu la souffrance des esclaves à présent ?

Un collier anti-magie… Que de souvenirs. J’en avais porté à l’époque, avant que les propriétaires de l’arène clandestine remarquent que c’était inutile vu que je n’avais aucun pouvoir magique en moi. Je suis bien heureux de ne pas avoir à revêtir cela de nouveau, je peinais à manger et boire correctement avec ce truc. Ce n’était pas tout… M’enfin, j’étais encore moins bien traité qu’un animal de foire lorsque j’étais esclave.

« Ne fais pas la gamine et enfile le collier. », intervins-je alors au milieu de leur petite dispute. Ceci dit, une des remarques de la vampire faisait sens. Un esclave n’était jamais armé. D’ailleurs, un esclave était aussi souvent marqué de coups de fouet si le propriétaire n’était pas satisfait de l’obéissance de la chose qu’il avait capturé. Et si Signe était sensée être une bête féroce… Oui. Cela faisait sens.

« Tu as un fouet dans ton sac, Rubis ? Et une chaîne reliée à des menottes ? », demandais-je calmement, une fois que l’on avait quitté le restaurant pour nous rendre dans un lieu plus privé. Évidemment, cela traînait au même endroit d’où elle avait pu sortir le fameux collier. Pourquoi jeter ce genre d’outils si c’était encore utilisable, n’est-ce pas ?

En tout cas, Rubis avait l’air de vraiment avoir une dent contre le statut d’esclave, à se déchaîner sur Signe de la sorte. Ou alors libérait-elle tout simplement des sentiments réprimés jusque lors ? Quoi qu’il en soit, c’était l’heure de convaincre mon public. A force, j’étais devenu bon pour jouer la comédie… J’avais appris ça de l’arène, évidemment. Quelqu’un qui se débarrassait trop facilement de son ennemi était vite jeté à une fosse encore plus sanglante. Pour avoir survécu aussi longtemps, il fallait avoir recourt à un peu de ruse.

Toutefois, mes mouvements se stoppèrent à l’entente de la remarque de Rubis, et mon visage se tourna vers elle par réflexe, un peu comme si je l’accusais de quelque chose. Prenant un air plus froid un court instant, je soupirai puis redevint stoïque pour continuer la démarche que j’entreprenais.

Signe donna le mot de passe et me présenta par la même occasion.

« Ah. J’allais failli oublier. »

Me retournant brusquement, je fixais en un éclair les menottes à Signe avant de tirer fortement sur la chaîne pour tester, et surtout par envie je devais l’avouer. J’étais certain que la Valkyrie allait montrer des airs de défiances suite à cet acte, mais mon attitude hautaine couplée à mes yeux quelque peu froids coupa sans aucun doute sa parole. A moins que ce ne soit mes mots, qu’importe.

« N’oublie pas qui tu es, Femme. Un faux pas, et tu sais ce qui t’attends. »

Mon regard glissa vivement sur la droite pour observer un court instant la femme-oiseau.

« Je pense que tu es plus intelligente que cette idiote. Alors, ne tente rien… Ma chère Rubis. »

Ma main gauche tenait donc la chaîne reliée aux menottes de Signe, servant ainsi de laisse, tandis que le piaf restait à mes côtés, avec un certain air abattu. J’avais accroché au préalable le fouet à ma taille, j’étais donc paré pour ce marché esclavagiste.

Je devais dire que le réseau de Signe était efficace. Je n’aurais jamais découvert un tel lieu de moi-même avant un bon moment. Gardant un œil attentif sur ce qui se passait autour de moi,je me baladais un peu en prenant le temps de m’arrêter évaluer quelques esclaves au passage. J’essayais de voir si je ne percevais pas une personne que je connaissais. Je doutais fort retrouver quelqu’un dans cette zone, mais tout était possible.

Bien que je gardais le conseil de la Valkyrie de ne pas répondre à ceux qui m’interpellaient, je passais plus de temps que prévu à cet endroit. Dès lors que la dame cherchait à me parler, je tirais fortement sur la chaîne pour la remettre à l’ordre. J’avais même dû sortir le fouet pour venir claquer le mollet de la miss une fois… Bon, encore une fois c’était aussi un peu par envie. Ce ne fut qu’après un long moment que je décidais de lui faire appel afin que l’on procède jusqu’à ce Grand Duc.

Devant lui, je gardais ma présence condescendante, n’étant pas impressionné au point que j’en perde mes habitudes.

« Je serai direct. J’ai un projet qui est appuyé par plusieurs investisseurs. Mes deux attractions vedettes seront deux Valkyries. Vous en voyez une déjà, ici. »

Tirant sur la chaîne pour la faire avancer, je vins à continuer.

« Vous devez sans doute savoir qui elle est, son nom et son visage est bien connu sur certaines terres. Oui, j’ai pu la capturer vivante. Elle est encore dissidente, mais l’éduquer sera sans doute rapide avec mes méthodes. Dans le cas contraire… Je suis absolument sûr qu’un certain groupe débourserait une bonne fortune, ou au moins un compromis intéressant pour récupérer cette chose. »

Plongeant mon regard préventivement sur celui de Rubis, pour la dissuader de faire la moindre réaction, je repris alors, fixant mon interlocuteur de nouveau, sans peur.

« Qu’importe. Je cherche la seconde femme qui attirera les foules. Une Valkyrie du nom de Freyja. Cheveux argentés. Magnifique. Elle m’a échappé des mains, je la veux. »

Fermant brièvement les yeux tout en avançant de deux pas tout en haussant des épaules, je terminais par ces quelques mots.

« Bien entendu, une fois que mon affaire sera ouvert au public, vous pourrez vous défoulez comme vous le souhaiterez en guise de remerciement. »
Signe
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Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-28, 07:59



Signe n'avait pas vraiment apprécié les ordres qu'il lui avait donné ainsi sèchement. Il n'y avait encore personne...  recevoir des ordres d'un homme qui n'était pas officier supérieur lui donnait des frissons.

La petite rubis avait du matériel d'esclavage. Signe ne les lui avait jamais mis mais elle les gardait toujours au cas où, si elle rencontrait des gens avec qui elle avait des comptes à rendre. Avait-elle des comptes à rendre avec Signe ? Non, pas vraiment. Mais ça allait la faire beaucoup rire de voir Signe ouvrir les yeux sur le monde. Elle en avait besoin.

Et sa surprise fut sans équivoque quand le guerrier attacha ses mains ensemble avec une laisse. C'était bien drôle de jouer la comédie, mais si c'était la rendre vulnérable comme ça, peu pour elle. Elle commença à pester:

- Ecoute, je

-  N’oublie pas qui tu es, Femme. Un faux pas, et tu sais ce qui t’attends.

Au moins on ne pouvait pas dire qu'il était à fond dans son rôle. Rubis eut un petit rire, encore plus avec le compliment, auquel elle répondit :

- Oh, je ne suis qu'une petite esclave qui danse quand on lui lance des graines.

A son regard il se comprenait que cette petite jouait bien aussi un petit jeu. Ce jeu lui plaisit bien plus qu'à la Valkyrie qui commençait déjà à regretter tout cela.

Celui-ci appréciait l'ambiance du marché aux esclaves. Cela semblait répugner Rubis, qui se cachait derrière Shaporo, quant à la Valkyrie, elle avait l'habitude. Elle désigna l'entrepôt du Grand Duc, si on pouvait appeler ça comme ça, mais il fit mine de ne pas le voir et alla ailleurs. Elle le héla, lui fit des Signe, mais il allait même jusqu'à lui fouetter le mollet, ce qui fit retourner les personnes autour. Et la Valkyrie en fut choquée sur le coup. Pour ensuite lui donner des idées sales qui ne laissaient pas transparaître sur son visage.

Dans sa tête, elle se répétait un mix de "plus jamais" et "il va payer", ce qui donnait "plujapayer". Lorsqu'il eut fini de lui faire faire le tour - sous les yeux de certaines personnes qu'elle connaissait ce qui la couvrait de honte -, il lui demanda enfin où c'était. Elle lui montra.

Et il trouva le Grand Duc, expliquant la situation. Son texte était bien. La Valkyrie fixait le mur du fond pour ne pas croiser le regard de celui qui se foutait de sa gueule. Cette chose ? Elle fronçait les sourcils et regardait Shaporo avec haine. On pouvait jouer le jeu mais sans manquer de respect quand même.

Rubis le toisait en silence, comprenant son regard. Il mentionnait enfin Freyja, c'était là que tout se jouait... la fin n'était pas nécessaire.

- Signe !  lâcha le Grand Duc avec un sourire. Mais dis-donc, que t'es-t-il arrivé.

Il fouilla dans une armoire et demanda à Shaporo ce qu'il voulut boire avant de le laisser s'asseoir, à qui il fit Signe de s'asseoir. La Valkyrie voulut prendre la parole, mais il la coupa :

- Tut, tut ! Les esclaves ne parlent pas sans l'autorisation de leur maître. D'ailleurs, c'est quoi ce dressage, à genoux toutes les deux. Vous voulez pas vous faire flageller, si ? Quoique connaissant Signe, elle aimerait ça.

Signe fut choquée. Qu'est-ce qu'il en savait ? Rubis s'accroupit et fit Signe à Signe de faire de même. A contre coeur, elle le fit. Le sang de la Valkyrie bouillonnait en elle.

- La deuxième, je la reconnais aussi. C'est la petite oiseau aux plumes rouges. Tu l'as trouvée où ? Je l'ai perdue il y a quelques temps, et tout l'argent qu'elle me rapportait. Mes hommes qui la gardaient ont tous été massacré, jusqu'au dernier.

Il gratta sa barbe, prit un air un peu nostalgique :

- Mon frère... même mon neveu, le pauvre, il était handicapé ! Quelqu'un a abrégé ses souffrances sans aucun état d'âme.

C'était Signe. Elle eut un vil sourire et pour le coup en exprima fierté. Ce type-là était relié, pire encore, il devait être le frère du chef des mercenaires. Qu'elle avait massacré aussi. Elle n'en avait jamais eu la moindre idée.

- Une bien triste perte. C'étaient des gens intègres, qui travaillaient dur, toujours prêts à aider, ils avaient le coeur sur la main. Je n'ai jamais vu une telle barbarie, ces gens qui les avaient odieusement massacré avaient même lancé une chimère sur eux. Quels genre de monstres ferait ça ?

Signe se tourna vers Rubis. Elle était tétanisée, ses yeux étaient grands ouverts, et sa bouche était entre-ouverte elle aussi. Elle avait devant elle un membre de la famille du clan qui l'avait torturée pendant plus de six mois... sa colère bouillait en elle. L'homme se releva et inspecta la petite oiseau-vampire. Elle ne réagit pas, les yeux perdus au fond de ses pensées.

- J'ai des informations sur celle que tu cherches. Je n et'aurais jamais pris l'autre de toute façon. Elle est beaucoup trop usée. Neuve, je t'aurais couvert d'or. Même si il est vrai que cette Freyja vaudra toujours beaucoup plus. Les Valkyries entrainées par leur secte dans les montagnes, c'est très exigeant pour peu de bénéfices au final. Faut toujours les sortir pour pas qu'elles se pendent, et faut tellement taper dessus pour les façonner que quand elles deviennent enfin utilisables elles ne ressemblent plus à rien. De ce que j'ai entendu, j'en ai jamai eu personnellement. Ca explique pourquoi elles sont si rares dans ce milieu, non seulement il faut en trouver une, mais il faut la dresser et s'en occuper. Autant se marier, beaucoup moins cher.

Il eut un rire rauque, Signe soupira bruyamment.

- Les Valkyries, c'est pas aussi rare et ça ne vaut pas - pour moi - autant que cette fille-là, avec ses plumes. Surtout que ses plumes sont encore plus rouges et luisantes de magie que la dernière fois. Elles vaudront beaucoup, beaucoup, beaucoup plus cher. On pourrait bâtir toute une économie sur elle.

Signe eut un rire nerveux.

- Où l'as-tu trouvée ? Je veux savoir qui a tué mon frère et mes amis. Je doute que tu aies pu le faire tout seul, et si c'est le cas... je ne m'attaquerai pas à toi. Peur de mourir. Pour commencer. Et, deuxièmement : je
récupère Camille O'Malley en échange de toutes les informations que tu veux sur cette Valkyrie que tu cherches : mieux encore, je t'aiderai à l'acheter. Elle n'est pas à vendre, je le sais, mais je peux te donner le coup de pouce qu'il te faut pour régler ça en un clin d'oeil.

S'asseillant de nouveau sur sa chaise, il termina sa proposition :

- Qu'en penses-tu ? C'est une proposition que tu ne peux pas refuser. J'ai besoin de cette fille.

Camille O'Malley. C'était ça, le vrai prénom de Rubis. Elle n'en avait connu que le nom de famille, l'ayant oublié à cause du traumatisme que ces fils de pute lui avaient fait subir. Elle avait tout oublié. Et voilà maintenant qu'elle renaquit sous le nom de Rubis Vakarian, elle et Signe apprirent son vrai nom. La femme vampire était visiblement effondrée par ce qu'elle venait d'entendre, et Signe tout autant. Les deux étaient tétanisées.


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2020-10-28, 21:29

Rencontre musclée

ft. Signe

Fufu. J'espère que tu comprends que ce n'est qu'un rôle. Je n'ai absolument pas eu l'idée de t'abandonner sèchement après avoir vendu ton amie, non... Fufu...

… Cela ne me disait rien qui vaille. S’il avait délibérément choisi de conter la petite histoire de Rubis, ce n’était sans doute pas pour rien. Comme je le pensais, il était attiré par l’oiseau. En échange de sa liberté, je pouvais avoir les informations que je souhaitais. Comme il le disait, ce n’était pas une offre que je pouvais refuser. Passant un œil pour voir la réaction de Signe, avant de m’attarder plus longuement sur la demi-vampire, je vins à ouvrir la bouche, m’apprêtant à accepter sa proposition.

Les mots ne sortirent pas cependant, ayant fermé ma bouche avant d’émettre le moindre son. Avais-je encore besoin de ces deux personnes ? Elles avaient rempli leur rôle, je pouvais m’en débarrasser. Une fois que je saurais où se trouve Freyja, je pourrais aller la récupérer et tout finirait bien pour moi. Je n’aurais pas besoin de me coltiner deux idiotes dont une qui se nourrissait de sangs et une autre qui était borgne.

Oui, je pouvais accepter sa requête sans me préoccuper du reste. Mon regard vint alors fixer le Grand Duc alors que mon visage restait froid et sérieux comme à son habitude.

« Alors comme cela, vous souhaitez récupérer cette demoiselle… Bien… Très bien… Vous dites qu’en échange de simples informations, je me dois de vous laisser ma future femme ? Osez encore le dire, j’attends. »

Ma réponse avait sans aucun doute surpris tout le monde ici, et même moi pour être franc. Il aurait été beaucoup plus simple de vendre l’oiseau et d’être débarrassé des emmerdes. Par je ne sais quelle raison, j’avais changé d’avis une fois que j’avais commencé à lui répondre. Après avoir pesé le pour et le contre, je ne trouvais toujours pas de bonnes raisons valables de réfuter son offre, et ce même si Signe était réellement la sœur de sang de ma sœur. Toutefois, sans doute qu’au fond de moi, je ne voulais pas faire de mal à quelqu’un qui aurait un lien de parenté avec un mes proches. Tss. J’étais vraiment devenu sensible.

« Mmpf. Qu’importe son passé, elle reste mienne. Je déplore vos pertes, mais que puis-je y faire si une bête mystique attaque votre famille, et si une personne vient à partir ? D’ailleurs… Camille O’Malley vous dîtes ? Je ne connais aucune personne, ni aucun esclave de ce nom. », dis-je en haussant quelque peu le ton.

Par la suite, je vins à être un peu plus tendre, caressant la joue de l’oiseau pour accompagner l’acte.

« La seule et unique femme-oiseau aux plumages écarlates que je connais est ma promise, Rubis. »

D’un air plus sévère, je revins faire face au Grand Duc.

« Est-ce que votre Camille peut faire ça ? »


Dirigeant alors mon visage proche de celui de la vampire, je vins lui susurrer quelques mots.

« Je vais te protéger. Alors… Mords-moi. », chuchotais-je sensiblement en dévoilant mon cou.

Et ainsi procéda la miss, dévoilant sa nature semblable des chiroptères. Si cela ne fonctionnait pas, je n’avais pas idée de comment procéder par la suite.

« Si vous n’acceptez pas mes conditions, naturellement, j’irais voir ailleurs, très cher Grand Duc. Je suis certain que vous n’êtes pas le seul informateur par là, et je suis sûr que nombreuses sont les personnes voulant travailler de paire avec la personne ayant capturé cette garce. », finis-je en tirant sur la chaîne une énième fois.
Signe
L'Aigle d'Acier
L'Aigle d'Acier
Signe
Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-29, 08:21



La petite vampire porta doucement sa main à sa cuisse pour en extraite Hématite, son scalpel. Elle ne se souvenait pas d'avoir déjà tué, mais là, elle était prête à le faire. Signe ne la punirait pas pour avoir rendu justice.

Mais contre toute attente, Shaporo prit sa défense en la présentant comme sa futur femme. Ca la calma directement. Ce type était malin. Ohh... Rubis, femme de quelqu'un. Elle bougea ses épaules très vite en signe de jubilation pendant que Signe soupirait. L'homme était sur le cul lui aussi.

Aucune esclave de ce nom.

Rubis ne se sentit plus seule. Ces mots étaient du coton pour ses oreilles. Et le guerrier vint lui présenter son cou en caressant sa joue. Il lui ordonna de la mordre. Elle n'avait pas le droit tant qu

Bah, Ambre n'en saurait rien. Elle le mordit, assez violemment pour couvrir son visage de sang, et en profita pour boire son sang âcre. Elle lui tendit un bandage alors qu'il se relevait, appréciant son repas qui, avec le côté affectueux en plus, ne le rendait pas si mal. Mais c'était quand même pas bon. Elle cacha son dégoût.

L'homme se releva, les toisa longuement.

- Très mignon, très mignon. Vous l'avez rendue encore plus rare et plus luisante de magie. Je réfléchissais à un compromis pour ne pas avoir à vous l'acheter, mais non : il me la faut plus que jamais. Cependant, je ne suis pas contre l'amour et briser des couples me brise le coeur. Alors je mettrai vos cages côte à côte.

Rubis sauta d'un bond, prit les armes de Signe au vol et la détacha. Cela ne prit qu'une fraction de seconde, et la Valkyrie pointait l'homme de l'épée.

- Voilà que les masques tombent. Je m'attendais bien à ce ta mère te dise devenir ici pour que je t'aide à retrouver ta soeur. Capturée ? Non, c'était impossible. Maintenant tout est clair, c'est toi et le Grand Silice qui avez tué mon clan. Tout ça pour cette pétasse amnésique.

- Où, est, ma soeur.

- Freyja ? Tu crois que je vais te le dire ?

- Freyja est ma soeur ?

Il leva doucement les bras en l'air en souriant.

- J'en ai trop dit. Vous n'avez pas payé, je n'en dirai pas plus. De toute façon vous allez la rejoindre. Adieu, Signe ! Je suis tellement triste que notre relation se finisse comme ça, tu as toujours été la chasseuse d'esclaves la plus retorse que j'ai connu, ne plus collaborer avec toi me brise le coeur, ça aussi.

En appuyant un mécanisme caché, une porte s'ouvrit derrière lui. Il siffla avant de s'engouffrer dans cette porte qui menait à un escalier sombre et qui commença à se refermer.

Plusieurs hommes débaroulèrente dans la pièce, d'autres descendèrent d'un grand escalier. Ils étaient armés d'épées pour la plupart, et de gourdins pour les autres. Il y en aurait beaucoup trop. La porte se referma, et Signe se jeta par-dessus son bureau pour retrouver le mécanisme. Elle jeta tout ce qu'il y avait sur le sol, arrachait les tiroirs. Elle l'avait vu bouger la main, ça devait être par là.

La chasseuse d'esclave ? Le regard de Rubis se perdait dans l'oeil de la Valkyrie affairée. C'était du bluff. Ca ne pouvait être que ça.

Signe ordonna :

- Ralentissez-les pendant que je trouve un moyen d'ouvrir cette porte, il ne faut pas le laisser se barrer.

L'oiseau vampire la rejoint, et la repoussa :

- Toi tu te bats, moi je m'en occupe.

- Comme tu veux, Rubis.

Signe repensa à ce qu'il avait dit. Pas le temps d'expliquer, elle rejoint Shaporo pour l'aider à défendre Rubis et la porte.




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2020-10-29, 17:50

Rencontre musclée

ft. Signe

Au final, c'était vraiment deux idiotes inutiles...

J’aurais dû m’en douter. Pourquoi avais-je fait cela ? J’aurais tout simplement dû suivre mon instinct et mes principes dès le début, et faire comme j’aurais normalement procédé sans l’aide d’un plan vicieux comme celui de Signe. Tout ce que notre tactique avait pu nous mener, c’était dans la tanière du loup et ce dans un état moins bon que celui de base, ou peut-être pas pour Rubis. Ceci dit, cette lady était vraiment inutile. La Valkyrie aussi l’était… Tous inutile. Tous des traîtres… Sigh. J’avais presque oublié comment ce monde fonctionnait. J’imagine qu’il me fallait un tel rappel à l’ordre.

Fermant les yeux un court instant une fois que les manigances du Grand Duc furent dévoilées, je vins à me tourner pour faire face à la porte tout en dégainant mon arme. Pouvais-je le faire ? Je n’étais pas certain de pouvoir me battre correctement à cause de l’anémie qui me menaçait méchamment. Et quand bien même je pouvais le faire, mon style premier ne me permettait pas d’avoir une bonne performance contre une foule d’ennemie. Que servait les mirages que je pouvais créer si une marée s’abattait sur… Oh. J’avais une idée.

Le vieux arrivait à le faire sans problème, sans doute que je pouvais le faire aussi. Illusion Swords… Je pouvais les menacer si j’arrivais à reproduire ce phénomène. Il fallait au moins que je gagne assez de temps pour que l’on puisse poursuivre l’autre con… Non, cela pouvait être un traquenard qu’il nous tendait afin de nous coincer davantage entre deux forces. Si l’on se précipiter dans la gueule du loup, il était certain que nous n’allions guère pouvoir nous sortir de cette mauvaise passe. Ce qui signifiait qu’il fallait s’occuper d’eux… ? Comment faire ?

Ces deux demoiselles m’avaient vraiment mis dans une situation infernale. Deux idiotes inutiles… Je ne pouvais pas compter sur elles, et ce qu’importe si elle souhaitait aider. Jetant méchamment les clés des menottes sur Signe, je vins à me concentrer sur le groupe déboulant dans la pièce.

Tu as vraiment de la chance d’être la sœur de Freyja, toi…

Me tournant vers cette femme qui s’était libéré, je lui mis un coup de pied chassé qui la fit bousculer vers la vampire.

« Me gêne pas, trouve vite le bouton. », dis-je rapidement avant de faire face aux assaillants.

Fort heureusement, ces hommes de main n’étaient pas des professionnelles. Sans doute étaient-ce des petites frappes ayant reçu quelques piécettes, se donnant ainsi à la solde du Grand Duc. Ce genre de malfrat avaient assez peu de compétences martiales mais avaient un physique qui pouvaient effrayer les moins courageux des aventuriers. Le problème premier venait dans leur nombre…

Après que je m’étais rapidement débarrassé du premier voyou s’étant bêtement jeté sur moi, je vins à lancer un sévère regard vers le reste d’entre eux qui s’étaient stoppés un court instant. Effectuant quelques pas typique de ma danse hypnotique, et quelques cercles au dessus de mes épaules à l’aide de Minuit, je vins à prendre parole.

« Si vous voulez mourir, continuez je vous prie. Mais pourquoi risquer votre vie si je peux vous payer plus pour traquer un simple informateur ? Je suis un combattant féroce, et… »

Vérifiant brièvement si mes manœuvres avaient pu formé les illusions que je souhaitais, je vins à soupirer intérieurement. Ainsi, pour créer des mirages qui ne disparaissaient pas après quelques secondes, il fallait forcément que la magie circule en mon sang. Pour l’heure, je ne pouvais pas libérer ne serait-ce qu’une onde légèrement mystique, donc je ne pouvais pas non plus faire vivre mes mirages. Ayant échoué à invoquer les Illusion Swords, je ravisais sur la suite de mes mots pour partir sur autre chose.

« Qu’importe combien d’ennemis je fais face, je serai toujours debout. Êtes-vous toujours partant pour danser aussi proche des ravines de l’au-delà ? »

Si j’avais pu impressionner quelques uns d’entre eux qui reculèrent pour montrer leur soumissions, bien d’autres semblaient se moquer de moi, ricanant sous mon nez avant de dévoiler leur détermination et leur soif de sangs. Tss.

Après avoir vu cela, je m’avançais d’un saut sur le premier ennemi pour effectuer une découpe diagonale qui ôta la vie de ce pauvre fou. Par la suite, je le poussais d’un énorme coup de pied au milieu de tout le monde afin de limiter leurs mouvements. Prenant un air hautain, je vins à exprimer ma grandeur.

« Comme vous le voudrez, pauvres mortels. »

Entendant faiblement le mécanisme qu’avait précédemment enclenché le Grand Duc, je vins à lâcher un rare sourire quelque peu condescendant.

« On se verra dans l’autre monde. », annonçai-je avant de tourner des talons et d’emprunter la voie de secours sans aucune honte, une fois que les demoiselles eurent finis d’entrer. Étant poursuivi de prêt par plusieurs hommes, je fus obligé de leur faire face une dernière fois pour les écarter afin que l’on puisse enclencher la fermeture derrière nous. Une fois ceci fait, je vins à me stopper un moment pour reprendre mon souffle, et presser fortement juste au dessus de ma taille dans le côté gauche.

Évidemment, je n’avais pas pu éviter toutes les attaques, et j’avais fini par être transpercé assez sévèrement par l’une d’elle.

« Dépêchons-nous. », dis-je froidement en serrant les dents, tout en me dirigeant lentement vers l’avant.
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Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-30, 07:46



La Valkyrie fut repoussée vers le bureau pour qu'elle aille aider Rubis à chercher ce bouton. Elle revint très vite alors qu'il avait commencé à combattre. C'était vrai qu'elle avait toujours un collier anti-magie. Mais elle n'avait pas toujours eu dans sa vie des ailes, et des pouvoirs de guérison.

Dégainant sa lame, elle revint protéger le flan droit de Shaporo. Elle ne pouvait pas vraiment s'exposer à gauche à cause de son oeil manquant. Celui-ci combattait vaillament, mais il fatiguait.

Il tenta des choses que Signe ne comprit pas dans le feu de l'action. Cependant, cela décontenança les ennemis, et il parvint à en abattre.

Signe protégeait ses arrières. Un grand avec une massue, qui hésitait à frapper sur elle, et un petit gobelin avec une claymore taille adulte qu'il peinait à soulever. Signe utilisa sa tête comme appui pour sauter sur le grand à la massue qui battit retraite. Elle tomba sur les fesses sans trop comprendre. Le petit se retourna, et courut attaquer Shaporo dans le dos. Il fut corrigé par Signe qui joua à shoot dans le bébé, lui mettant un puissant penalty qui vint l'écraser contre le mur.

Elle entendit le cliquetis du mécanisme qui s'ouvre. Elle était plutôt fière d'avoir cet effet-là sur les deux, mais c'est seulement en suivant visuellement la ligne d'urine qui menait jusqu'au grand à la massue caché derrière un vase qu'elle l'entendit hurler :

- Barrez-vous vous voyez bien qu'il essaie d'incanter des  trucs ! On va tous brûler moi j'vous le dis !

Déception. Elle prit Rubis par le col et la balança à travers la porte, suivie par elle et Shaporo (mais pas lancés eux). Le mécanisme fut refermé et on entendit les hommes de main taper à la porte. Signe et Rubis descendirent l'escalier en trombe, pour tomber sur une porte blindée. On entendait encore les autres hurler de trouver le mécanisme.

- Merde ! lâcha Signe.

- Je m'en occupe. lança fièrement Rubis en fouillant sa sacoche pour trouver son kit de crochetage.

- Enlève-moi ce collier, vite.

Rubis tourna en rond deux fois et s'exécuta. Signe rescendit la magie couler entre elle, et sans plus attendre elle se mit à genoux devant Shaporo, poussa sa main et posa la sienne sur sa blessure, utilisant sa magie de glace pour l'apaiser et le guérir.

- On se calme, tout va bien se passer...

Au même moment, les deux portes, celle du haut et la porte blindée fut ouverte par Rubis. Signe dut interrompre son soin, mais qui avait au moins arrêté l'hémorragie, et s'engouffra dansla porte avec les autres. Elle referma la porte blindée, et s'aida d'une poutre qu'elle mit de biais pour bien bloquer la porte. On entendit les autres taper sur la porte, ça se calma vite.

Ils arrièvrent dans une salle circulaire, une sorte de bibliothèque. Rubis lança :

- Il est pas loin, suivez-moi !

Et elle le trouva, stressé derrière une autre porte avec un trousseau de clé. La petite femme oiseau fouilla sa sacoche et sortit toutes sorte de clés et lui dit :

- Il te manque pas genre, plein de clés ?

Signe ne comprit pas la manoeuvre, mais le Grand Duc se colla contre la porte et eut un vague sourire.

- Oh, quand as-tu le temps de me prendre des clés ?

Elle haussa les épaules. Signe soupira, pointant son arme sur lui :

- Ma mère est venue te voir, elle est partie où ?

- Oh ! Tu profites que le rapport de forces soit équilibré... eh bien oui je répondrai à toutes vos questions en échange de ma vie sauve, ça m'a l'air d'être un bon deal !

Il se déplaçait vers la gauche, elle l'avertit :

- Si tu bouges je te coupe les jambes.

Il se stoppa, puis répondit, les mains en l'air :

- Elle m'a simplement dit de te dire où était ta soeur, puis elle est partie, j'en sais pas plus.

- Personne l'a enlevée ?

- Non, évidemment que non.

- Et Freyja est ma soeur, qui est à Shoumei.

- Tout juste. Elle combat dans les arènes, elle est l'esclave d'un vieil ami à moi nommé... Shuandang.

- Shuandang ? Ce sera vite vu, je sais où le trouver.

- Je me doute bien. D'autres questions avant que vous me laissiez la vie sauve ?

Signe réalisa que ça allait être extrêmement difficile, le Grand Duc était une petite frappe comparé à Shuandang. De très loin. Mais un autre problème pour un autre jour, comme on dit.
Il tenta un grand sourire innocent qui ne convainquit pas. Signe se tourna vers Rubis et lui demanda :

- Si tu as des questions à lui poser sur ton passé, il semble le connaître très bien.

Auquel elle répondit calmement :

- Rubis Vakarian se souvient très bien de son passé. Je veux dire, je suis née y a quelques semaines quand ma mère m'a donné la vie en me mordant, j'ai encore une bonne mémoire.

La Valkyrie apprécia son état d'esprit. La petite n'avait rien à gagner à chercher à se souvenir de ce qu'elle était avant. Elle se tourna vers Shaporo, attendant de savoir s'il avait des questions avant qu'elle puisse exécuter ce fils de pute.


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2020-10-30, 18:08

Rencontre musclée

ft. Signe

Elle pouvait me soigner... C'était au moins ça...

Encore une barrière face à nous, hein… Je n’étais pas certain de pouvoir tenir très longtemps, je sentais que mes forces me quittaient peu à peu, tant que j’en vins à rengainer mon sabre et de m’aider des parois pour rester debout. Qu’importe, je devais tenir. J’avais rempli ma part du boulot, tout ce que j’avais à faire était de garder ma vie intacte…

Qu’est-ce qu’elle…

Ah oui, elle pouvait faire ça, c’était vrai. A force de me décevoir, j’en avais oublié les capacités utiles qu’elle possédait. Grâce aux soins magiques que j’avais pu recevoir, il était certain que je n’allais pas périr à cause de mes blessures actuelles. Toutefois, il n’était plus possible pour moi d’affronter la moindre personne vu mon état. Si je m’activais trop, il était fort probable que j’en vienne à perdre connaissance.

Ainsi, je ne faisais que suivre les deux ladies qui n’avaient plus grand-chose à faire si ce n’était coincé un individu qui n’avait pas l’air de pouvoir se battre. Celui-ci proposa de dévoiler l’information que l’on cherchait en échange de sa vie. Semblant confiant dans cette offre, il procéda sans crainte. Qu’importe, il pouvait très bien mentir, il avait osé se liguer contre moi. Moi… Moi !

« J’aurais une autre question à lui poser. », annonçai-je calmement en marchant lentement vers lui. Tournant ma tête vers Signe, je lui dictai alors une certaine requête, ou plutôt un ordre avant que je ne me mette à lui parler davantage. « Attache-le. Et fous-lui le collier. »

Par la suite, je me dirigeais difficilement vers Rubis avant de poser ma main droite sur son épaule gauche afin de prendre appui sur elle. « Ton scalpel, s’il te plaît. », lui chuchotai-je alors avant de l’emprunter. Une fois les préparations effectuées, je vins m’accroupir devant le Grand Duc. Après un léger soupir, je me focalisais de nouveau sur lui.

« Les enfants de l’orphelinat du village d’Atricia… Tu sais où ils sont maintenant, pas vrai ? », demandai-je calmement.

Il vint alors à nier. Nier, nier encore et encore… J’en avais vraiment marre. Cependant… Il était aussi vrai que j’avais une idée derrière la tête lorsque je vins à lui poser cette question… Je ne cherchais pas réellement à lui répondre, mais seulement à avoir une excuse pour procéder de manière violente. Très violente.

Armé de l’opinel de l’oiseau, je vins planter la lame dans sa jambe droite à trois reprises, prenant le soin de ne pas viser les zones vitales, et surtout en transperçant les parties les plus sensibles.

« Cela ne te revient toujours pas… ? », répétai-je froidement d’un regard hautain.

En réponse, je n’eus que des jurons. Sans doute ne savait-il réellement pas où se trouvait le reste de mes frères et sœurs. Tant pis, ce n’était pas cela qui animait mes gestes et mes actions. Je voulais juste le faire souffrir.

petite torture:

Me relevant alors suite à cela, les habits tâchés des globules rouges de ma victime, je vins tituber jusque Rubis qui dut me retenir pour pas que je m’écroule.

« Comme promis, tu as la vie sauve. »
, lui dis-je finalement et ce même si j’étais certain qu’il ne pouvait plus rien entendre. J’étais même sûr qu’il aurait préféré mourir que de vivre dans cet état là, mais qu’importe.

Les hommes de main finirent par arriver quelques minutes plus tard alors que je récupérais un minimum. Remarquant l’atrocité que j’avais pu commettre, tous restaient bouche bée. Je vins briser le silence.

« Maintenant que votre commanditaire est dans cet état… Qu’allez-vous faire ? Êtes-vous certain de votre choix ? », soufflais-je.
Signe
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Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-10-31, 19:08



Shaporo était tout à fait sur les nerfs, lui aussi. Il demanda le scalpel de Rubis et le collier qu'elle s'empressa d donner. Il lui fit subir la questionnette, ensuite. L'homme ne semblait pas connaître la réponse à ces questions, mais Signe comprit rapidement que le but n'était pas d'avoir des réponses mais bien de défouler. Alors la Valkyrie cacha les yeux de Rubis qui la repoussa rapidement, avant de lui chuchotter :

- Je ne suis pas une enfant tu sais. Ca, je l'ai vu, pire encore, je l'ai subi. Et crois-moi, que pour rien au monde je manquerai de voir un trafiquant d'esclave subir le sort qu'il mérite.

Alors, droite et fière, la jeune oiseau-vampire se posta à la droite de Shaporo et se mit à tout regarder. Elle se tourna pour dire :

- Un trafiquant d'esclave, mais j'avoue qu'une chasseuse d'esclave mériterait pas beacuoup mieux.

Evidemment. Ca allait revenir sur le tapis. La Valkyrie soupira et vint s'asseoir sur un tabouret qui traînait, observant le type s'occuper du Grand Duc avec... beaucoup de passion. Mais un manque de professionnalisme crasse. Les Valkyries savaient comment torturer, pendant des centaines d'heures s'il le fallait, pour que la victime avoue tous les crimes du monde en étant persuadé qu'il les avait vraiment commis. Et elles savaient faire souffrir. Enfin, ça se voyait dans le mouvement qu'il avait beaucoup vu mais qu'il n'avait pas été formé et entraîné à ça.

Elle lui donnerait un cours un de ces quatre. Ou peut-être pas. Il était avec du recul beaucoup trop flippant.

De toute façon, les autres tapaient à la porte et il n'y avait pas le temps de le faire. Inquiète, Signe observait Rubis qui regardait le spectacle, lui jetant des coups d'oeil froids de temps en temps.

Une rasade de flammes vint faire sauter la porte, et les hommes de main arrivèrent devant le triste spectacle. Signe resta calme. Personne ne savait comment réagir, mais ils se montraient très agressifs.

La Valkyre passa derrière l'homme discrètement et lui trancha la gorge. Ils se mirent à hurler et à avancer encore plus rapidement :

- Au cas où vous auriez pas bien saisi : il peut plus vous payer.

Un grand nigaud vint demander :

- Du coup, on fait quoi ?

- Je sais pas trop, moi.

Signe leur dit :

- Si vous savez où se trouve sa cave à vin, vous devriez profiter pour la piller avant que les huissiers viennent tout saisir pour l'héritage.

L'idée sembla les motiver, et dans une incompréhension générale ils se dispersèrent. Rubis questionna :

- Ils sont pas genre, super cons ?

- Ouais.

Signe regarda Shaporo avec une moue de dégoût.

- T'es violent, quand même. Barrons-nous d'ici, avant qu'ils reviennent.

La Valkyrie ouvrit la porte du fond, et ils arrivèrent dans une salle remplie de cages, il y avait 4 cages d'un côté et 4 en face, et au milieu un long couloir était formé, menant jusqu'à une porte qui semblait être une sortie. Des yeux dans l'obscurité les toisèrent.

Rubis lança :

- On les libère ?

Auquel Signe répondit :

- Pas notre problème.

- Jamais ton problème, hein ? lança la vampire-oiseau sarcastiquement avant de commencer à ouvrir les cages. Signe haussa les épaules, l'attendant vers la sortie sans un mot. Rubis vint l'ouvrir, et des esclaves faibles, frêles, vinrent marcher derrières elles en les remerciant avec le peu de force qu'ils leur restait.

La lumière du jour, elles étaient en dehors de la ville. Rubis lança :

- On fait quoi d'eux ?

Signe haussa les épaules. Puis vint devant eux et leur dit :

- Vous êtes affranchis. Retournez retrouver vos familles et disparaissez de ma vue.

Ils ne bougèrent pas vraiment, un peu perdus. Signe leva les bras en l'air et vint vers Shaporo :

- Ecoute, mon cher. Je sais où se trouve le type qui garde ma soeur... et la tienne si tu veux, c'est égal. Si le deal tient pas toujours, direction Shoumei et à l'assaut ?

Rubis, toute enjouée, mais en restant froide vis-à-vis de Signe, vint sautiller et prendre la main de Shaporo :

- Dis oui, dis oui, dis oui !

Avant de la lâcher pour pas être trop proche quand même, mais ses yeux pétillaient.

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2020-11-01, 14:20

Rencontre musclée

ft. Signe

Je n'ai pas d'autre choix que de compter sur les deux demoiselles. Et puis, malgré la sévérité que je démontrais, elles n'étaient pas si mauvaises que cela...

Violent hein… Sigh… Mes excuses missy, il semblerait que je me sois un peu mis en colère, en effet… Mais je n’allais pas lui répondre. D’une part, la force m’en manquait, d’autre part elle pouvait bien croire ce qu’elle voulait.

Quoi qu’il en soit, la Valkyrie avait pu prendre la relève et écarter le danger de notre chemin un moment. Dans la confusion, on avait pu se retirer des lieux sans trop de mal, retournant au marché principal des esclavagistes. Toujours sur Rubis, m’aidant de sa carrure pour tenir debout, je vins à souffler légèrement à la vue des environs. Évidemment, la plupart des hommes étaient de mèche avec le Grand Duc et s’étaient mis à nous poursuivre, mais tous étaient avides d’argents et de ressources. Ainsi, lorsque l’occasion s’était présenté, ils s’étaient rués vers le coffre-fort de leur précédent allié pour s’enrichir en laissant les cages de leurs biens sans surveillance.

Cela n’aurait été que de moi, je les aurais libérer afin de leur montrer le chemin, mais au vu de mon apparence actuelle je m’abstenais de me dévoiler à eux grandiosement. « Aide-les. », chuchotai-je faiblement à la vampire une fois que la question se posait, sans être certain qu’elle ne m’entende.

Ainsi, je vins à changer de personne, venant quérir l’aide de Signe afin de rester debout. Toutefois, dès lors que le processus de changement fut effectué, je pouvais ressentir le vide s’emparer de moi peu à peu.

Fais chier.

« Sigh… Je compte sur vous… Laissez-moi juste deux petits jours... Dans une bonne auberge pour que… Je… Me … Re.. Prenne……. »

Finalement, mon esprit finit enfin par lâcher. Mon endurance avait déjà été repoussé plus loin que ses retranchements, et mes blessures avaient pompé trop de sang pour que je reste éveillé. C’était déjà un exploit que j’avais pu tenir jusqu’à lors. Conscience fut perdue tandis que je me reposais sur les demoiselles pour la suite des choses.
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Signe Grímsdóttir
CITATION : Je ne veux pas vous mentir, alors je ne dirai rien.
2020-11-01, 16:11



Shaporo n'était pas en grande forme. Il baffouilla quelques mots, devenait tout blanc, leur demanda de le poser quelque part pour qu'il puisse guérir. D'accord, hémorragie profonde, il fallait faire vite. Elle rattrapa le corps de celui-ci, aidée par Rubis, et hurla aux autres :

- Barrez-vous ou je vous recapture et je vous donne à manger aux chimères.

Ce fut très convaincant, et ils le firent. Elle prit Shaporo comme une princesse. Il était assez lourd vu qu'il faisait presque sa taille, mais elle avait suffisamment de force pour le porter jusqu'aux enceintes de la ville, jusqu'à trouver une charette qui trainait et là elle s'en servit pour revenir à une auberge où elle n'avait pas encore mauvaise réputation. Elle entra dans celle-ci, demanda une chambre pour deux, à nouveau. L'aubergiste n'hésita pas avant de leur montrer leur chambre, et elle jeta Shaporo sur le lit.

Elle dit alors à Rubis d'aller chercher du matériel de soin chez l'apothicaire. Puis, la Valkyrie utilisa sa magie restante pour le guérir, apaiser son âme, l'empêcher de mourir. Il avait perdu du sang lui aussi. Elle ne pouvait pas lui en donner, et Rubis pour une vampire avait une magie du sang relativement... bah, c'était une petite et jeune vampire. Signe était déjà contente qu'elle comprenne les B.A BA, genre ne pas rester cramer au soleil sans vêtements protecteurs.

La Valkyrie poussa sa magie pour accélérer la cicatrisation de ses plaie. Pour le sang, il fallait qu'il le refasse lui-même, du coup, beaucoup de temps. Elle observait son visage, fin, calme. Il n'était pas laid à voir. Après l'avoir fixé un moment, elle passa à autre chose.

Elle prit le temps de le déshabiller pour l'inspecter, voir s'il n'avait pas de blessures cachées.

- Bon...

Lorsque son état fut stabilisé, la Valkyrie se dirigea vers les salles de bain, vint demander une bassine qu'elle remplit d'eau et elle le rejoignit. Utilisant un linge propre, elle le nettoya, retira tout le sang, et lorsqu'elle eut presque fini Rubis se ramena avec plein de bandages.

- C'est tout ce que j'ai pu voler !

- Voler ? Mais je t'avais donné de l'argent.

- Quel argent ? On a plus de thunes, tu sais combien ça coûte ces trucs ?

- Bon, peu importe. Viens m'aider.

Rubis l'aida à panser Shaporo, avant de demander à Signe :

- Pourquoi il est tout nu ?

Signe haussa les sourcils avant de lui dire :

- Parce que je l'ai guéri de partout ?

Elle cligna des yeux très vite dans une incompréhension très profonde.

- D'accord. Du coup, on attend qu'il se remette en forme et on file à Shoumei ?

- Oui. Tu es déjà allée ?

- Je m'en souviens pas vraiment. Je me réjouis de voyager, dans tous les cas.


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